Bienvenue en Birmanie, un pays en or, à tout point de vue.
Mais avant d’y aller trainer mon sac pendant un mois là-bas, je récupère avec succès ma mère à Bangkok qui me rejoint pour les 2 premières semaines de ce voyage.
Au-delà du fait que je suis ravie de la retrouver (et ce n’est pas QUE parce qu’elle me ramène un bloc de foie gras..), je savoure un hôtel confortable avec, oh grand luxe, l’eau chaude.. J’ai calculé, cela faisait plus de 15 jours que je n’avais pris une douche avec de l’eau chaude. Merci Maman..
Pas de problème à l’immigration pour quitter la Thaïlande (je me suis acquittée de l’amende) et nous voilà parties, direction Yangon.
J’ai déjà soulevé ici l’importance de la première impression d’un pays.. qui passe souvent par le chauffeur de taxi. J’en conclus immédiatement :
1/ Que le parc automobile date d’il y a 25 ans et que l’on s’embête même plus à refaire la carrosserie ni à mettre des vitres correctes. Vous vous asseyez, un nuage de poussière se forme, l’asphyxie est proche, vous voulez ouvrir les fenêtres et vous vous apercevez.. qu’il n’y en a pas.
2/ Que si les birmans sont à l’image de ce chauffeur de taxi, ce peuple est très très accueillant.
Et je vais me donner raison : les birmans sont tous souriants et chaleureux. Les yeux pétillent, leur sourire illumine leur visage et pourtant, dieu sait que cela ne doit pas être facile de vivre dans ce pays où la dictat*** fait rage et où toutes les infrastructures ou presque sont sous le contrôle du gouvernement.
Une chose qui est très frappante dès les premiers moments passés à arpenter les rues de la capitale sont les téléphones posés sur des tables de fortune un peu partout dans les rues. En fait, les cabines téléphoniques.
Car ici, peu de gens ont le téléphone et ne parlons même pas des téléphones portables. Inexistants ou presque.
Selon les dernières statistiques, le taux est de 8 mobiles pour 1000 habitants, soit le pays dont le taux est le plus bas du monde (en comparaison, en France : 946 mobiles pour 1000).
J’ai voulu acheter une puce pour mon téléphone. La compagnie téléphonique, unique, appartient à l’État et autant dire qu’il ne fait aucun effort pour développer ce mode de communication. Le réseau est tellement saturé que réussir à avoir un interlocuteur au bout du fil relève de l’exploit.
Bienvenue en dictat.. oups..pardon, j’ai pas le droit de prononcer le nom. Bienvenue en démocratie bien sûr!
Quant à internet, cela est très aléatoire. A l’hôtel où nous étions, même si la connexion était très lente, j’ai réussi à me connecter, même à ma boite mail et à mon blog. Mais dans d’autres endroits, cela est carrément impossible. Ceci dit, je pense que cela s’est largement amelioré depuis ces dernières années.
Voilà pour les considérations pratiques.
Se balader dans les rues de Yangon est un pur bonheur. Les birmans parlent très volontiers avec nous, sont soucieux de pratiquer leur anglais, français (ou espagnol!). Nous expliquent la signification de leur nom (qui commencent par la même lettre selon le jour de la semaine de leur naissance), nous annoncent fièrement que c’est le seul pays au monde où il y a 8 jours dans la semaine (il y a un mercredi matin et un mercredi après-midi.. Cela a un rapport avec les éléphants mais j’ai pas encore très bien compris pourquoi…). Bref, ils sont affables, souriants ; je crois bien que j’ai le béguin pour ce pays.
A part mon activité favorite, me perdre dans les rues, on visite quand même un peu, notamment les pagodes dont la plus impressionnante est celle évidemment de Shwedagon.
Une montagne dorée ; le site bouddhiste le plus sacré du Myanmar. Je vais pas vous faire un cours d’histoire, ni d’architecture. Sachez juste que le stupa renferme des cheveux du bouddha, qu’il émane de cet endroit une ferveur apaisante et qu’aucune photo ni vidéo ne pourra rendre l’atmosphère de cette pagode, habillée de feuilles d’or et parée de diamants.
Le peuple birman mérite au moins ça.
Et pour illustrer ce post, quoi de mieux qu’une chanson de Gold (revival années 80!) qui parle d’une ville de lumière, sous un fond de résistance..
Yangon..
Merci de me lire.
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