Indescriptible tant les ressentis sur cette ville peuvent être
contradictoires et très subjectifs.
Certains la détesteront, la majorité l’adorera.
Ville unique au monde où la star
incontestée est le Gange, ce fleuve sacré né des cheveux de Shiva
où l’on vient purifier son corps et libérer son âme.
La vie est tournée autour du fleuve.
On y vient vers sa toilette le matin (courageux dévots qui se
plongent dans cette eau repoussante)
Ses incantations,
ou sa lessive. Il y a des ghats
(traduction : espèce de quais avec escaliers qui descendent
dans le Gange), qui ont chacun leur spécialité. Le ghat des laveurs
en est un exemple. Mais ne vient pas laver son linge ici qui veut.
Les fils étendus destinés à sécher le linge appartiennent aux
mêmes familles depuis des générations. Oui, faire partie d’une
caste, même basse, a des avantages.
Partout des sadhus qui viennent camper
prés de la rive du Gange. Certains sont gentils mais d’autres sont
assez agressifs. Je me rends compte que ces derniers, malgré leur
statut d’ »homme de bien », sont assez mal vus par les
hindous eux mêmes.
pas, ou peu. Ils habitent dans des grottes reculées que peu de gens
connaissent. Le vrai renoncement à la société se trouve là. Pas
vraiment sur les rives du Gange à alpaguer les touristes en fumant
de l’herbe toute la journée.
premiers sadhus.
Surtout quand on s’approche des ghats dits de crémation.
crémation est proche à chacun, sûrement lié à notre propre
perception face à la mort.
la fumée des bûchers, on croise avant d’y arriver quantités
d’échoppes qui vendent le bois nécessaire. Drôle d’ambiance, un
peu d’appréhension pour l’occidentale que je suis.
pleine action.
ait rien. Les rituels sont très présents. Toujours dirigés par le
fils aîné qui pour l’occasion s’est rasé la tête. Plonger une
dernière fois le corps dans le Gange, le déposer sur le bûcher,
tourner autour 5 fois en le bénissant, allumer le feu, surtout ne
pas pleurer, car les pleurs retiennent l’âme du défunt sur la
terre (c’est pour cela que les femmes de la famille ne sont pas
admises), attendre que le corps devienne cendres, jeter les quelques
os qu’il en reste dans le Gange et partir sans jamais se retourner.
Puis le fils aîné se baignera encore dans le Gange qui lui a prit
l’âme de son être aimé pour la libérer.
bénédiction, une promesse que l’on atteindra la moksha, ou
délivrance, qu’on aura une vie future meilleure.
silence est roi et n’est brisé que par le crépitement des flammes.
voyeurisme, sortant leur appareil photo pourtant rigoureusement
interdit, pour photographier un corps en train de se calciner. Quel
intérêt ??
copieusement une touriste qui prenait en photo un corps.
corps se calciner, l’intérêt est de partager ce grave moment
d’éternité, quand l’âme se détache de son enveloppe.
cet instant de communion et de solennité est magique.
comprendre. Moi c’était un de mes graal. Je n’ai pas été déçue.
L’activité autour du Gange ne s’arrête
jamais. Et quand la lumière décline, ce sont des pujas, prières
qui rassemblent les pèlerins. Face au Gange, on vénère la déesse,
on attire son énergie divine à travers danses et feus.
indissociables de Varanasi. Et se lever au petit matin pour voir la
ville depuis le Gange dans la lueur matinale est un privilège de
vivant.
Car Varanasi c’est surtout la vie. Même
à travers la mort, c’est la vie qu’on célèbre.
Et toutes les flammes présentes nous
le rappellent.
et touchez du sacré.
sound of silence, celui qui m’a marqué lors des crémations.
Après toutes ces émotions, je vais
faire un petit break de l’Inde en partant pour le Sri Lanka.
Merci de me lire.
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