jeep collective poussive sur une route bien crevassée dans les
montagnes, j’arrive enfin à Mon, bourgade pauvre du Nagaland.
d’électricité par jour (mais j’ai des bougies, youpi!!), 2
guesthouses et pas d’eau disponible dans la mienne (mais j’ai des
seaux d’eau froide, youpi!!).
village bof ; alors que viens-je faire à Mon ?
traditionnels intéressants, des ethnies bientôt disparues alors
évidement tout cela m’attire.
exprime formellement que je ne veux pas qu’il m’emmène dans les
villages cités dans les guides et dans lesquels l’authenticité des
rencontres est remplacée, comme toujours, par les relations
marchandes (mais je les comprends vu que je ferais la même chose à
leur place!).
un village que je ne nommerai pas pour le préserver, un village où
les touristes ne vont pas, un village que je découvre au petit matin
dans la brume et qui se dévoile au fur et à mesure que les nuages
se dissipent.
Nous sommes au cœur d’un village
Konyak, une branche des nagas, la tribu des « chasseurs de
tête ».
sont installés dans cette partie du nagaland il y a 4 ou 5 siècles,
difficile de le savoir. Puis des tensions sont apparues entre les
différents villages au sujet de terres que l’on se disputait.
guerriers envoyés pour tuer.
alors avec la tête de l’ennemi. Le crâne devenant trophée.
Chacun avait alors sa collection de
« têtes ». Ils sont trop sentimentaux ces Konyaks !
revenue, on remplace les cranes humains par les squelettes d’animaux
en guise de décoration à l’entrée des maisons.
découvrir. Car la guerre s’étant terminée dans les années 50, il
existe encore quelques guerriers de cette époque.
Konyak réside dans les tatouages qu’ils arborent..
Tout guerrier (ce qui est équivaut à
90% des hommes) devait se faire tatouer avant l’âge de 16 ans sur le
visage et sur le torse. Et c’est assez incroyable de rencontrer ces
hommes, croyez-moi.
La paix a coïncidé avec
l’évangélisation de cette ethnie à l’origine animiste. En échange
d’écoles, on a construit des églises et convertit ces hommes à la
chrétienté.
achevée en même temps, alors on a arrêté de tatouer les hommes au
début des années 1950.
Difficile de rentrer dans le débat des
bienfaits ou non d’une évangélisation mais le fait est là,
certaines traditions des konyaks ont disparu.
cette usage du tatouage. D’où aussi ma fascination d’être le témoin
d’une tribu qui changera à jamais dans quelques années.
de mon voyage, de loin.
présenter au Roi du village. Car chaque village a un roi, charge
héréditaire de père en fils. Si un jour j’avais imaginé être présentée à un Roi…
de couleur bleu autour des mollets, seul lui a des bracelets en
ivoire autour des bras.
l’époque mais leur visage a été épargné. C’est autour des
mollets et autour des bras qu’on leur a tatoué de larges bandes
noires, signes d’appartenance ethnique.
C’est dimanche quand je visite le
village, une bonne partie des habitants est allée à l’église, et
je croise ce konyak tatoué qui a sorti sa plus belle veste pour
l’occasion.
Beaucoup de ces ex-guerriers arborent
un pendentif (yanra) avec des têtes. Avant, le nombre de têtes sur
le collier signifiait le nombre de têtes coupées..
Et les dents du tigre se sont retrouvées autour du collier!
célibataires. Ils sont là, à mâcher du tabac en crachant, ces
vieux qui me fascinent complètement.
Frédéric Lopez. Il a intérêt à y envoyer une de ses célébrités
avant que tout cela ne disparaisse.
de « rendez-vous en terre inconnue » avec moi-même en
guest star !
posté de photo de moi depuis mon départ en février, cadeau !
(oui, je sais je suis floue..)
Merci de me lire!
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