les raisons de l’énorme retard dans la rédaction de mon blog.
la région du Ha Giang, un peu déçue par mon guide qui est autant
guide que moi choriste de Rihanna habillée en léopard..
Ha, toujours dans le nord du Vietnam.
Giang pour Sapa mais m’arrête avant pour que je reprenne un nouveau
bus pour Bac Ha.
je suis exhortée à sortir du bus à une intersection au milieu de
nulle part. Seule. Sans d’autres explications. Je suppose donc que
c’est ici que je dois attendre le 2ème bus. (Émilie ou la reine des
déductions..)
l’intersection. Je me pose sur un banc insalubre et attends. (Car
la patience est la première des vertus du voyageur..). 3 hommes sont
attablés à l’unique table que nous partageons et me demandent où
je vais. Je leur explique que j’attends le bus pour Bac Ha mais je
comprends vite malgré leur anglais vacillant qu’on ne sait jamais à
quelle heure passe le fameux bus. Tu m’étonnes..
contre quelques dollars derrière leur moto.
au final pour 5 dollars, je me cale derrière un petit vietnamien sur
sa moto vieillissante et je fais le trajet pour Bac Ha ainsi, pendant
une 20taine de kilomètres.
hôtel complètement.. désert. Je suis la seule à occuper l’hôtel
de 4 étages avec un couple d’italiens. Ce qui lui confère une
atmosphère assez fantasmagorique, surtout une fois la nuit tombée.
Je fais fi des bruits nocturnes légèrement angoissants et me
blottis au fond de mon lit en essayant de m’endormir. Je suis venue
ici pour voyager, pas pour jouer dans un remake vietnamien de film
d’épouvante !
habitants où les touristes n’affluent que le dimanche pour le marché
hebdomadaire où la minorité hmong fleur se réunit.
le flux touristique et explique cette atmosphère étrange.
ainsi car je sais qu’un marché moins touristique m’attend à
quelques kilomètres plus loin le lendemain matin, celui de Coc Ly.
louer les services d’un vietnamien avec quelques notions d’anglais
pour m’y accompagner.
prémices d’un matin frais que je vais au marché de Coc Ly le mardi
matin, gouttelettes de rosée collées aux cils, derrière sa petite
moto.
arrive dans ce petit marché sont les couleurs. Mais c’est surtout
les vêtements des femmes hmong fleurs qui fascinent.
Tenue flamboyante à faire pâlir le plus majestueux des
arcs-en-ciel.
pour le moindre accessoire.
leur tradition vestimentaire, on oublie pas qu’on est au 21eme siècle
et le stand de téléphones portable est bien présent.
les minibus de touristes débarquent de Sapa pour l’excursion du
jour au marché (donc important si vous voulez vraiment profiter de
l’ambiance de ce marché : y aller très tôt.)
Pour une petite idée de l’ambiance du marché de Coc Ly et de ce que l’on peut y trouver, regardez cette petite vidéo de quelques minutes:
village d’une minorité mais je ne me souviens pas de leur nom (cela
m’apprendra à ne pas écrire au fur et à mesure..).
Tu essayes de faire quoi là?? Je vous rassure, il a éclaté de rire dans la seconde (nous rappelons que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé..) |
une nuit reposante. Car le lendemain je me lève encore tôt pour un
petit trek dans des villages hmongs. Mon guide local (qui baragouine
un anglais vraiment mais vraiment limité) m’accompagnera pendant ces 2 jours.
cette vidéo-vérité placée sous le signe de l’auto-dérision où
je ne vous cache rien !
hmong m’ont une nouvelle fois touchés. Comme toujours, c’est leur
grand sens de la communauté qui me fascine. Comme toujours, c’est
leur grand sens de l’hospitalité qui m’émeut.
plus sincère des merci, est suffisant pour leur témoigner de ma
reconnaissance ?
Quelques portraits d’enfants hmong:
du Vietnam, la région de Sapa ne m’attirant pas (trop touristique
pour moi).
toujours sous la pluie.
sera la Chine.
voyageuse que je suis croyait.
nouveau passeport à l’ambassade de France, un passeport « grand
voyageur » qui a la particularité de comporter plus de pages
qu’un passeport normal.
mais l’état français. Je suis une grande voyageuse.
d’obtenir un visa pour la Chine. Mais mon statut de française ne
facilite pas les démarches. Contrairement à d’habitude, je ne peux
pas passer par une agence de voyages pour l’obtenir (ce n’est pas
faute d’avoir proposé de généreux pots-de-vin), je dois me
présenter moi-même à l’ambassade, ce que je fais en repartant avec
un dossier à remplir.
demande mon itinéraire jour par jour, les moyens de transports que
je vais utiliser, mes réservations d’hôtel pour chaque nuit, et
puis bien sûr une assurance, un relevé bancaire et une attestation
d’employeur.. Les chinois seraient-ils encore plus bureaucratiques
que les français ?
déjà que tout va être compliqué mais comme je suis du genre
persévérante, je me décide à remplir le fameux dossier.
mon visa vietnamien est sur le point d’expirer. Or, j’ai encore
besoin d’une semaine le temps de déposer le dossier et que
l’ambassade l’examine.
dans une agence quelconque avec ma requête, lâche 60 dollars dans
cette affaire et attends qu’on me rappelle dans les jours qui
suivent.
itinéraire en chine.
rappelle, je peux venir récupérer mon passeport. Je me pointe le
lendemain. Tout sourire, la vietnamienne en face me tend mon
passeport. Je regarde ma nouvelle extension de visa. Et là, stupeur
et tremblement comme dirait Amélie, ma nouvelle extension que
j’avais demandé pour un mois, est en réalité de.. 3 jours !
Il expire donc le surlendemain !
j’explique à la nana qu’elle s’est trompée.
et m’explique que non, je lui avais demandé une extension de 3
jours, et non d’un mois (Je manque de m’étrangler devant son
audace).
rien faire et que je dois effectivement quitter le Vietnam… dans 2
jours.
mon calme et la jeune fille a aussitôt effacé son sourire de
convenance et s’est mise à me crier dessus à son tour.
me dis qu’il serait bien plus intelligent de tenter de trouver une
solution que de savoir qui gueule le plus fort (Elle a gagné de
toute façon. En plus elle ne sait pas crier en anglais et le fait en
Vietnamien. À quoi ça sert de s’engueuler si je te comprends pas
hein, maligne ?)
essayer de l’apitoyer sur mon sort. La grande voyageuse ne peut pas
partir sans son visa chinois, elle irait où ? Ma tactique ne fonctionne pas du tout puisque l’insolente me
répond : « Et bien, vous n’avez qu’à rentrer chez vous ».
tu répares ta bêtise (arnaque en fait car le visa qu’elle a fait ne
coûte en principe que 10 dollars..) et tu m’obtiens une extension
plus longue..
et finit par lâcher qu’elle ne peut rien faire. Que je n’ai d’autre
option que de dégager du pays dans 2 jours maximum au risque d’avoir
de gros problèmes avec l’immigration.
Elle fait quoi maintenant ? Elle ne peut plus déposer son
dossier pour le visa chinois. Elle va où ?
la solution est simple , tout le monde rêverait de dire un
jour : je suis libre, je vais où je veux ! Ce n’est pas
aussi simple que ça, je dois faire en fonction de mes envies, des
saisons, de mes ressources et des visas ! Il fait encore trop
froid pour la Mongolie, j’oublie la Chine faute de sésame sur mon
passeport, le japon est trop cher et je n’ai pas non plus envie de
faire un pays que j’ai déjà visité.
mais cela ne me tente pas plus que ça. Je me creuse la tête pendant
24 heures, carte de l’Asie étalée devant moi. Am stram gram, pic et pic et colégram? (au passage, pourquoi on apprend cette comptine aux mots qui n’ont aucun sens??!!)
les vols ne sont pas trop chers mais ce n’est pas encore la bonne
saison, je comptais le faire après la Chine. Cela dit, j’ai un
couple d’amis qui travaillent à Bandung et peut être cela pourra
être une base pour me poser en urgence avant de réfléchir sur mon
sort.
je quitte le Vietnam avec la désagréable sensation d’être une
criminelle en fuite.
Singapour (que j’ai adoré étonnement), j’arrive à Bandung en
Indonésie. Pas de chance, Bandung est une ville quelconque, qui ne
donne pas envie de rester. Le temps s’emmêle en plus et rend le
séjour un peu déprimant malgré la chaleur des retrouvailles avec
des têtes connues.
la bonne époque pour voyager en Indonésie et reviens donc au
premier de mes problèmes : où aller ?
qu’il est peut-être temps de rentrer dans ma douce contrée.
pays, je me sens dans une impasse, je ne sais plus où aller, j’ai
envie de retrouver un peu de (ré)confort.
Définitivement ?
imposée à moi aussi facilement et a résulté d’un long processus
de reflexion).
maintenant quelques mois. Mais impossible d’écrire.
donc schizophrène.
qu’ici. Et la mutation entre Mimi bulle et Émilie est une étape
délicate. Ôter sa peau de voyageuse prête à tout pour toucher au
plus près les populations locales et revêtir celle de citadine qui
se fond lambda dans la société occidentale. Cette mutation pourtant
nécessaire n’est pas évidente de prime abord et m’enfermer dan ma
bulle-chrysalide pendant quelques semaines est nécessaire.
encore revêtue de ma peau de voyageuse. J’ai laissé passer le délai
et écrire ce post avec ma nouvelle vie de citadine a été long et
fastidieux. Je n’étais plus là-bas mais ici. Le charme était un
peu rompu.
m’appartenait toujours et que partout je suis chez moi.
toujours et avant tout citoyenne du monde même si je choisis
aujourd’hui d’être française à nouveau.
France et retrouver une vie plus conventionnelle, je ne cesserai
jamais de partir en voyage, pour des périodes moins longues
cependant. Que le voyage et la découverte restera une passion, que
je préférerais toujours le mouvement à l’immobilité.
mais encore faudrait-il qu’une entreprise veuille bien de moi, je
suis désormais cataloguée par les recruteurs comme voyageuse donc
comme instable (!!!). Une façon de me punir pour m’être donné
les moyens de vivre mon rêve ? Oui je suis sortie des cases,
oui j’ai un trou de 3 ans dans mon parcours professionnel, mais ne
voyez-vous donc pas tout ce que l’on peut en retirer comme énergie,
richesse intellectuelle et humaine sans compter l’ouverture
l’esprit ?
quoi ?
envers certains esprits étriqués. La France n’a pas que des
avantages.
arriver à mes fins, comme d’habitude !
j’en suis et les raisons de mon absence.
sais quand je le reprendrai mais soyez certains que ce n’est pas la
fin des voyages en ce qui me concerne. Je rêve toujours d’endroits
aux noms qui résonnent comme une invitation au Voyage : j’irai
sur les rives du lac Titicaca, je saluerai les indiens d’Amazonie,
j’arpenterai les steppes de Mongolie, je croiserai enfin ma raie
manta dans les profondeurs de Sipadan, je dormirai chez les ethnies
les plus diverses, je continuerai de rire avec les enfants que je
croiserai, je continuerai de découvrir les histoires fascinantes de
ceux que je croiserai.
quelques interrogations des personnes que je croise et qui
s’interrogent sur ce voyage entrepris seule.
car le voyage est une fuite ». Si pour certaines personnes,
cela est le cas, ce n’était certainement pas mon but. J’étais
heureuse de la vie que j’avais avant de partir mais l’envie
intrinsèque de voyager me taraudait trop. J’avais envie de partir
sur les routes du monde. Peut-être aussi de me confronter à
moi-même, de prendre des risques et tout simplement d’accomplir mon
rêve : goûter à ce délice rare, cette drogue dure : la
Liberté.
repartir » : C’est que vous ne me connaissez pas. Ce
voyage à long terme a été une expérience unique et tellement
enrichissante, mais j’ai fermé la parenthèse. Certes partout je
suis chez moi, et la terre est mon terrain de jeux mais j’ai besoin
de retrouver un chez-moi, un cocon, une routine. J’ai envie de
construire ma vie ici et je vais tout faire pour y arriver.
Maintenant, si la France ne veut pas de moi, j’irai voir ailleurs si
j’y suis mais ce n’est que mon plan B. Et ce sera pour travailler et
y construire ma vie (et non, je ne suis pas rentière ni millionnaire
et il faut bien que je fasse comme tout le monde : travailler.
Car certains me posent sérieusement la question..)
je suis preneuse, ici ou ailleurs. – « Wow, tu as
voyagé 3 ans, quel courage ! » : voyager, du
courage ? J’ai du mal à voir en quoi est-ce du courage. La mère
célibataire de 3 enfants au salaire minable qui se bat au quotidien
a certainement plus de courage que moi. Je n’ai eu qu’à rassembler
mes quelques affaires dans un sac et prendre un billet d’avion. Ça,
du courage ? Au contraire, ça a été très facile. Et une fois
sur place, mon âme de voyageuse alliée à mon sens de la
débrouillardise m’a grandement aidé. Je ne nie pas que parfois j’ai
craqué, que je me suis énervée, que j’ai été fatiguée. Mais je
ne vois pas de courage là dedans. Si vous sautez le pas, vous
verriez à quel point voyager est facile. Un peu moins quand on veut
sortir des sentiers battus mais là, c’est de l’acharnement dont vous
aurez besoin, pas de courage.
difficile ? » : voyager seul vous offre la liberté
de n’être seul que si vous le souhaitez. Vous rencontrez d’autres
voyageurs et avez envie de faire un bout de chemin avec: allez-y.
Vous préférez être libre à 100% et continuez seul : c’est
vous qui le décidez. Voyager seul vous apporte cette liberté
absolue que je recherchais. Donc non, voyager seul n’a jamais été
difficile. Au contraire. Sûrement plus facile.!! Mais j’avoue sans prétention aucune avoir
deux gros atouts pour voyager de cette manière : je me connais
très bien et je ne m’ennuie jamais. Et puis, le grand avantage de
voyager seule, surtout en tant que femme : vous attisez la
curiosité des locaux parfois peu habitués à voir une voyageuse en
solitaire et ils vous aborderont beaucoup plus facilement que si
vous êtes deux ou plus. Or, c’est bien pour cela que je voyage :
rencontrer les locaux, me fondre parmi eux. Et même si j’aurais aimé
partager certaines situations, rencontres ou paysages avec quelqu’un,
je crois qu’à travers ce blog, vous étiez tous un peu avec moi. Je
n’ai donc jamais été seule.
ans à travers ce voyage… »: Euhhh.. non. J’ai juste appris
que j’étais schizophrène.. Plus sérieusement, j’ai développé mon
coté « voyageuse » forcément. Je ne me sens pas plus
débrouillarde qu’avant mais je sais aujourd’hui qu’on peut me
mettre dans n’importe quelle situation, dans n’importe quel coin du
monde, je m’en sortirai toujours.
C’est surtout mon regard à travers les autres qui a changé mais je
garde cette réflexion pour moi, sinon vous ne finirez jamais de lire
ce post !
Comment répondre à cette question ? Tous les pays ont des
caractéristiques différentes.. Pour la gentillesse de ses
habitants, sans hésiter la Birmanie. Pour les plages et paysages :
Les Philippines. Pour la diversité et la spiritualité :
l’Inde. Pour les rencontres incroyables que j’y ai faites : Le
Népal.. Enfin, j’écris ça et je me rends compte que c’est
réduire les pays à pas grand chose. J’ai aimé chaque pays pour ce
qu’il m’a apporté. Vous irez en Inde et vous détesterez peut-être.
Tout cela est donc très subjectif. Allez-y et faites vous votre
propre opinion (mais donnez-moi l’adresse de votre blog avant!).
Jean-louis (décidément je suis un vrai geyser à références
culturelles..)
adopté par une famille indienne au coin d’une rue de Thanjavur, j’ai
ramassé du thé avec les cueilleuses de Kandy, j’ai dormi dans un
village flottant sur le Tonlé Sap et on a chanté pour moi à la
tombée de la nuit, j’ai été coiffée par une vieille indienne dans
un champ car elle y tenait absolument, j’ai été choyée par ma
maman thaï quand j’ai eu mon accident de moto dans le nord, j’ai
partagé un cochon avec des philippins pour célébrer un futur
mariage, j’ai chanté la marseillaise dans une école perdue au
Népal, j’ai été confondue avec un esprit descendu de la forêt par
des akhas qui n’avaient jamais vu d’occidentaux auparavant, j’ai été
soignée par mon capitaine de bangka qui pensait que j’allais mourir
après avoir été piquée par une méduse mortelle, j’ai fait
écouter du joe dassin à tout un bus indien, j’ai joué à la poupée
qu’on maquille à bord d’un ferry sur les rives de l’Irrawaddy, j’ai
appris à filer le coton dans une gare routière au Laos, j’ai
partagé un thé avec les guerriers tatoués des konyaks…
que finalement l’important, c’est l’autre.
rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace. »
remerciant une nouvelle fois et en s’excusant pour son silence.
email si vous avez des questions ou si vous avez besoin de conseils,
je serai heureuse de pouvoir vous aider.
facebook pour revivre mes aventures et découvrir de nouvelles photos
https://www.facebook.com/mimi.bulle.asie
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