Reality and fantasy – Bac Ha – 21.10.14

Je reviendrai à la fin de ce post sur
les raisons de l’énorme retard dans la rédaction de mon blog.

En attendant, je vous avez laissé dans
la région du Ha Giang, un peu déçue par mon guide qui est autant
guide que moi choriste de Rihanna habillée en léopard..
Ma nouvelle étape est la ville de Bac
Ha, toujours dans le nord du Vietnam.
Un bus part le matin de la ville de Ha
Giang pour Sapa mais m’arrête avant pour que je reprenne un nouveau
bus pour Bac Ha.
Et en effet, quelques heures plus tard,
je suis exhortée à sortir du bus à une intersection au milieu de
nulle part. Seule. Sans d’autres explications. Je suppose donc que
c’est ici que je dois attendre le 2ème bus. (Émilie ou la reine des
déductions..)

Il y a un boui-boui installé à
l’intersection. Je me pose sur un banc insalubre et attends. (Car
la patience est la première des vertus du voyageur..). 3 hommes sont
attablés à l’unique table que nous partageons et me demandent où
je vais. Je leur explique que j’attends le bus pour Bac Ha mais je
comprends vite malgré leur anglais vacillant qu’on ne sait jamais à
quelle heure passe le fameux bus. Tu m’étonnes..
Mais bien sur, eux peuvent m’y emmener
contre quelques dollars derrière leur moto.
C’est parti pour la négociation… et
au final pour 5 dollars, je me cale derrière un petit vietnamien sur
sa moto vieillissante et je fais le trajet pour Bac Ha ainsi, pendant
une 20taine de kilomètres.
J’arrive dans mon hôtel, un grand
hôtel complètement.. désert. Je suis la seule à occuper l’hôtel
de 4 étages avec un couple d’italiens. Ce qui lui confère une
atmosphère assez fantasmagorique, surtout une fois la nuit tombée.
Je fais fi des bruits nocturnes légèrement angoissants et me
blottis au fond de mon lit en essayant de m’endormir. Je suis venue
ici pour voyager, pas pour jouer dans un remake vietnamien de film
d’épouvante !
Bac ha est une petite ville de 8000
habitants où les touristes n’affluent que le dimanche pour le marché
hebdomadaire où la minorité hmong fleur se réunit.
Et moi j’arrive un lundi ce qui m’évite
le flux touristique et explique cette atmosphère étrange.
Cela dit, je fais une bonne opération
ainsi car je sais qu’un marché moins touristique m’attend à
quelques kilomètres plus loin le lendemain matin, celui de Coc Ly.
La route étant incertaine, je préfère
louer les services d’un vietnamien avec quelques notions d’anglais
pour m’y accompagner.

Et c’est sous un brouillard humide aux
prémices d’un matin frais que je vais au marché de Coc Ly le mardi
matin, gouttelettes de rosée collées aux cils, derrière sa petite
moto.
La première chose qui frappe lorsqu’on
arrive dans ce petit marché sont les couleurs. Mais c’est surtout
les vêtements des femmes hmong fleurs qui fascinent.

Tout n’est qu’explosion de couleurs.
Tenue flamboyante à faire pâlir le plus majestueux des
arcs-en-ciel.
Les jeunes enfants sont bien calés
dans des porte-bébés bariolés.

Votre nerf optique est sollicité même
pour le moindre accessoire.
Genouillères:

sacs:

En gros, si un jour vous broyez du
noir, allez visiter les hmongs fleurs.

Mais si les hmongs perpétuent encore
leur tradition vestimentaire, on oublie pas qu’on est au 21eme siècle
et le stand de téléphones portable est bien présent.

Je repars du marché en courant quand
les minibus de touristes débarquent de Sapa pour l’excursion du
jour au marché (donc important si vous voulez vraiment profiter de
l’ambiance de ce marché : y aller très tôt.)

Pour une petite idée de l’ambiance du marché de Coc Ly et de ce que l’on peut y trouver, regardez cette petite vidéo de quelques minutes:

Sur le trajet du retour arrêt dans un
village d’une minorité mais je ne me souviens pas de leur nom (cela
m’apprendra à ne pas écrire au fur et à mesure..).

Tu essayes de faire quoi là?? Je vous rassure, il a éclaté de rire dans la seconde (nous rappelons que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé..)

Après un repas fugace pris à l’hôtel toujours aussi vide et une douche bien chaude, je m’étale de tout mon long pour
une nuit reposante. Car le lendemain je me lève encore tôt pour un
petit trek dans des villages hmongs. Mon guide local (qui baragouine
un anglais vraiment mais vraiment limité) m’accompagnera pendant ces 2 jours.

Ces deux jours sont retracés dans
cette vidéo-vérité placée sous le signe de l’auto-dérision où
je ne vous cache rien !
J’espère que vous apprécierez..

Ces deux jours au sein de la communauté
hmong m’ont une nouvelle fois touchés. Comme toujours, c’est leur
grand sens de la communauté qui me fascine. Comme toujours, c’est
leur grand sens de l’hospitalité qui m’émeut.
Est ce qu’un merci, le plus pur et le
plus sincère des merci, est suffisant pour leur témoigner de ma
reconnaissance ?

Quelques portraits d’enfants hmong:

Je dis au revoir aux hmongs et au nord
du Vietnam, la région de Sapa ne m’attirant pas (trop touristique
pour moi).
Re-bonjour Hanoï, qui me reçoit comme
toujours sous la pluie.
Ma prochaine destination, c’est décidé,
sera la Chine.
Enfin.. C’est ce que la naïve
voyageuse que je suis croyait.
Je commence par récupérer mon tout
nouveau passeport à l’ambassade de France, un passeport « grand
voyageur » qui a la particularité de comporter plus de pages
qu’un passeport normal.
Ça y est, ce n’est pas moi qui le dit
mais l’état français. Je suis une grande voyageuse.
Me reste donc l’étape délicate
d’obtenir un visa pour la Chine. Mais mon statut de française ne
facilite pas les démarches. Contrairement à d’habitude, je ne peux
pas passer par une agence de voyages pour l’obtenir (ce n’est pas
faute d’avoir proposé de généreux pots-de-vin), je dois me
présenter moi-même à l’ambassade, ce que je fais en repartant avec
un dossier à remplir.
Je crois rêver, non seulement on me
demande mon itinéraire jour par jour, les moyens de transports que
je vais utiliser, mes réservations d’hôtel pour chaque nuit, et
puis bien sûr une assurance, un relevé bancaire et une attestation
d’employeur.. Les chinois seraient-ils encore plus bureaucratiques
que les français ?
Je suis pas encore en Chine que je sens
déjà que tout va être compliqué mais comme je suis du genre
persévérante, je me décide à remplir le fameux dossier.
C’est alors que je me rends compte que
mon visa vietnamien est sur le point d’expirer. Or, j’ai encore
besoin d’une semaine le temps de déposer le dossier et que
l’ambassade l’examine.
Rien de plus facile, je me présente
dans une agence quelconque avec ma requête, lâche 60 dollars dans
cette affaire et attends qu’on me rappelle dans les jours qui
suivent.
J’en profite pour plancher sur mon
itinéraire en chine.
2 jours plus tard, l’agence me
rappelle, je peux venir récupérer mon passeport. Je me pointe le
lendemain. Tout sourire, la vietnamienne en face me tend mon
passeport. Je regarde ma nouvelle extension de visa. Et là, stupeur
et tremblement comme dirait Amélie, ma nouvelle extension que
j’avais demandé pour un mois, est en réalité de.. 3 jours !
Il expire donc le surlendemain !
Je tente de garder mon calme et
j’explique à la nana qu’elle s’est trompée.
Elle continue malgré tout de sourire
et m’explique que non, je lui avais demandé une extension de 3
jours, et non d’un mois (Je manque de m’étrangler devant son
audace).
Et que maintenant, elle ne peut plus
rien faire et que je dois effectivement quitter le Vietnam… dans 2
jours.
Là, j’avoue, j’ai perdu pour de bon
mon calme et la jeune fille a aussitôt effacé son sourire de
convenance et s’est mise à me crier dessus à son tour.
Je reprends mes esprits et au final, je
me dis qu’il serait bien plus intelligent de tenter de trouver une
solution que de savoir qui gueule le plus fort (Elle a gagné de
toute façon. En plus elle ne sait pas crier en anglais et le fait en
Vietnamien. À quoi ça sert de s’engueuler si je te comprends pas
hein, maligne ?)
J’essaye alors une nouvelle tactique :
essayer de l’apitoyer sur mon sort. La grande voyageuse ne peut pas
partir sans son visa chinois, elle irait où ? Ma tactique ne fonctionne pas du tout puisque l’insolente me
répond : « Et bien, vous n’avez qu’à rentrer chez vous ».
Et sinon je te suggère autre chose :
tu répares ta bêtise (arnaque en fait car le visa qu’elle a fait ne
coûte en principe que 10 dollars..) et tu m’obtiens une extension
plus longue..
Elle passe alors plusieurs coups de fil
et finit par lâcher qu’elle ne peut rien faire. Que je n’ai d’autre
option que de dégager du pays dans 2 jours maximum au risque d’avoir
de gros problèmes avec l’immigration.
Ah elle est belle la grande voyageuse.
Elle fait quoi maintenant ? Elle ne peut plus déposer son
dossier pour le visa chinois. Elle va où ?
Où aller ? On pourrait penser que
la solution est simple , tout le monde rêverait de dire un
jour : je suis libre, je vais où je veux ! Ce n’est pas
aussi simple que ça, je dois faire en fonction de mes envies, des
saisons, de mes ressources et des visas ! Il fait encore trop
froid pour la Mongolie, j’oublie la Chine faute de sésame sur mon
passeport, le japon est trop cher et je n’ai pas non plus envie de
faire un pays que j’ai déjà visité.
Je regarde éventuellement la Corée
mais cela ne me tente pas plus que ça. Je me creuse la tête pendant
24 heures, carte de l’Asie étalée devant moi. Am stram gram, pic et pic et colégram? (au passage, pourquoi on apprend cette comptine aux mots qui n’ont aucun sens??!!)
J’avais prévu de voyager en Indonésie,
les vols ne sont pas trop chers mais ce n’est pas encore la bonne
saison, je comptais le faire après la Chine. Cela dit, j’ai un
couple d’amis qui travaillent à Bandung et peut être cela pourra
être une base pour me poser en urgence avant de réfléchir sur mon
sort.
Voilà comment dans la précipitation
je quitte le Vietnam avec la désagréable sensation d’être une
criminelle en fuite.
Après un stop de 24 heures à
Singapour (que j’ai adoré étonnement), j’arrive à Bandung en
Indonésie. Pas de chance, Bandung est une ville quelconque, qui ne
donne pas envie de rester. Le temps s’emmêle en plus et rend le
séjour un peu déprimant malgré la chaleur des retrouvailles avec
des têtes connues.
J’ai la confirmation que ce n’est pas
la bonne époque pour voyager en Indonésie et reviens donc au
premier de mes problèmes : où aller ?
Et peu à peu s’impose à moi l’idée
qu’il est peut-être temps de rentrer dans ma douce contrée.
J’ai exploré les routes de pas mal de
pays, je me sens dans une impasse, je ne sais plus où aller, j’ai
envie de retrouver un peu de (ré)confort.
Suis-je prête à rentrer ?
Définitivement ?
Oui. (Même si la réponse ne s’est pas
imposée à moi aussi facilement et a résulté d’un long processus
de reflexion).
Oui, je rentre en France.
Alors, me voici rentrée depuis
maintenant quelques mois. Mais impossible d’écrire.
Le voyageur est schizophrène. Je suis
donc schizophrène.
Je ne suis pas la même personne là-bas
qu’ici. Et la mutation entre Mimi bulle et Émilie est une étape
délicate. Ôter sa peau de voyageuse prête à tout pour toucher au
plus près les populations locales et revêtir celle de citadine qui
se fond lambda dans la société occidentale. Cette mutation pourtant
nécessaire n’est pas évidente de prime abord et m’enfermer dan ma
bulle-chrysalide pendant quelques semaines est nécessaire.
J’aurais du écrire quand j’étais
encore revêtue de ma peau de voyageuse. J’ai laissé passer le délai
et écrire ce post avec ma nouvelle vie de citadine a été long et
fastidieux. Je n’étais plus là-bas mais ici. Le charme était un
peu rompu.
Mais j’ai compris que le monde
m’appartenait toujours et que partout je suis chez moi.
Que malgré ma mutation, je serai
toujours et avant tout citoyenne du monde même si je choisis
aujourd’hui d’être française à nouveau.
Et que même si j’aspire à rester en
France et retrouver une vie plus conventionnelle, je ne cesserai
jamais de partir en voyage, pour des périodes moins longues
cependant. Que le voyage et la découverte restera une passion, que
je préférerais toujours le mouvement à l’immobilité.
Bon, j’aimerais redevenir française,
mais encore faudrait-il qu’une entreprise veuille bien de moi, je
suis désormais cataloguée par les recruteurs comme voyageuse donc
comme instable (!!!). Une façon de me punir pour m’être donné
les moyens de vivre mon rêve ? Oui je suis sortie des cases,
oui j’ai un trou de 3 ans dans mon parcours professionnel, mais ne
voyez-vous donc pas tout ce que l’on peut en retirer comme énergie,
richesse intellectuelle et humaine sans compter l’ouverture
l’esprit ?
Et le respect des rêves, on en fait
quoi ?
Voilà pour mon petit coup de gueule
envers certains esprits étriqués. La France n’a pas que des
avantages.
Mais je compte bien me battre pour
arriver à mes fins, comme d’habitude !
Donc voilà, vous qui me suivez, où
j’en suis et les raisons de mon absence.
Ce post ne sera pas le dernier et je ne
sais quand je le reprendrai mais soyez certains que ce n’est pas la
fin des voyages en ce qui me concerne. Je rêve toujours d’endroits
aux noms qui résonnent comme une invitation au Voyage : j’irai
sur les rives du lac Titicaca, je saluerai les indiens d’Amazonie,
j’arpenterai les steppes de Mongolie, je croiserai enfin ma raie
manta dans les profondeurs de Sipadan, je dormirai chez les ethnies
les plus diverses, je continuerai de rire avec les enfants que je
croiserai, je continuerai de découvrir les histoires fascinantes de
ceux que je croiserai.
En attendant, je voudrais répondre aux
quelques interrogations des personnes que je croise et qui
s’interrogent sur ce voyage entrepris seule.
« Oui, tu es partie en voyage
car le voyage est une fuite »
. Si pour certaines personnes,
cela est le cas, ce n’était certainement pas mon but. J’étais
heureuse de la vie que j’avais avant de partir mais l’envie
intrinsèque de voyager me taraudait trop. J’avais envie de partir
sur les routes du monde. Peut-être aussi de me confronter à
moi-même, de prendre des risques et tout simplement d’accomplir mon
rêve : goûter à ce délice rare, cette drogue dure : la
Liberté.
« On te connaît, tu vas
repartir »
 : C’est que vous ne me connaissez pas. Ce
voyage à long terme a été une expérience unique et tellement
enrichissante, mais j’ai fermé la parenthèse. Certes partout je
suis chez moi, et la terre est mon terrain de jeux mais j’ai besoin
de retrouver un chez-moi, un cocon, une routine. J’ai envie de
construire ma vie ici et je vais tout faire pour y arriver.
Maintenant, si la France ne veut pas de moi, j’irai voir ailleurs si
j’y suis mais ce n’est que mon plan B. Et ce sera pour travailler et
y construire ma vie (et non, je ne suis pas rentière ni millionnaire
et il faut bien que je fasse comme tout le monde : travailler.
Car certains me posent sérieusement la question..)
Bref, si vous avez du boulot pour moi
je suis preneuse, ici ou ailleurs.                                                    – « Wow, tu as
voyagé 3 ans, quel courage ! »
 : voyager, du
courage ? J’ai du mal à voir en quoi est-ce du courage. La mère
célibataire de 3 enfants au salaire minable qui se bat au quotidien
a certainement plus de courage que moi. Je n’ai eu qu’à rassembler
mes quelques affaires dans un sac et prendre un billet d’avion. Ça,
du courage ? Au contraire, ça a été très facile. Et une fois
sur place, mon âme de voyageuse alliée à mon sens de la
débrouillardise m’a grandement aidé. Je ne nie pas que parfois j’ai
craqué, que je me suis énervée, que j’ai été fatiguée. Mais je
ne vois pas de courage là dedans. Si vous sautez le pas, vous
verriez à quel point voyager est facile. Un peu moins quand on veut
sortir des sentiers battus mais là, c’est de l’acharnement dont vous
aurez besoin, pas de courage.
« Voyager seule, ça n’a pas été
difficile ? »
 : voyager seul vous offre la liberté
de n’être seul que si vous le souhaitez. Vous rencontrez d’autres
voyageurs et avez envie de faire un bout de chemin avec: allez-y.
Vous préférez être libre à 100% et continuez seul : c’est
vous qui le décidez. Voyager seul vous apporte cette liberté
absolue que je recherchais. Donc non, voyager seul n’a jamais été
difficile. Au contraire. Sûrement plus facile.!! Mais j’avoue sans prétention aucune avoir
deux gros atouts pour voyager de cette manière : je me connais
très bien et je ne m’ennuie jamais. Et puis, le grand avantage de
voyager seule, surtout en tant que femme : vous attisez la
curiosité des locaux parfois peu habitués à voir une voyageuse en
solitaire et ils vous aborderont beaucoup plus facilement que si
vous êtes deux ou plus. Or, c’est bien pour cela que je voyage :
rencontrer les locaux, me fondre parmi eux. Et même si j’aurais aimé
partager certaines situations, rencontres ou paysages avec quelqu’un,
je crois qu’à travers ce blog, vous étiez tous un peu avec moi. Je
n’ai donc jamais été seule.
– « Tu as du tellement changer en 3
ans à travers ce voyage… 
»: Euhhh.. non. J’ai juste appris
que j’étais schizophrène.. Plus sérieusement, j’ai développé mon
coté « voyageuse » forcément. Je ne me sens pas plus
débrouillarde qu’avant mais je sais aujourd’hui qu’on peut me
mettre dans n’importe quelle situation, dans n’importe quel coin du
monde, je m’en sortirai toujours.
C’est surtout mon regard à travers les autres qui a changé mais je
garde cette réflexion pour moi, sinon vous ne finirez jamais de lire
ce post !
« quel pays tu as préféré ? » :
Comment répondre à cette question ? Tous les pays ont des
caractéristiques différentes.. Pour la gentillesse de ses
habitants, sans hésiter la Birmanie. Pour les plages et paysages :
Les Philippines. Pour la diversité et la spiritualité :
l’Inde. Pour les rencontres incroyables que j’y ai faites : Le
Népal.. Enfin, j’écris ça et je me rends compte que c’est
réduire les pays à pas grand chose. J’ai aimé chaque pays pour ce
qu’il m’a apporté. Vous irez en Inde et vous détesterez peut-être.
Tout cela est donc très subjectif. Allez-y et faites vous votre
propre opinion (mais donnez-moi l’adresse de votre blog avant!).
Voilà, c’est fini… comme dirait
Jean-louis (décidément je suis un vrai geyser à références
culturelles..)
J’ai dansé avec les Gurung, j’ai été
adopté par une famille indienne au coin d’une rue de Thanjavur, j’ai
ramassé du thé avec les cueilleuses de Kandy, j’ai dormi dans un
village flottant sur le Tonlé Sap et on a chanté pour moi à la
tombée de la nuit, j’ai été coiffée par une vieille indienne dans
un champ car elle y tenait absolument, j’ai été choyée par ma
maman thaï quand j’ai eu mon accident de moto dans le nord, j’ai
partagé un cochon avec des philippins pour célébrer un futur
mariage, j’ai chanté la marseillaise dans une école perdue au
Népal, j’ai été confondue avec un esprit descendu de la forêt par
des akhas qui n’avaient jamais vu d’occidentaux auparavant, j’ai été
soignée par mon capitaine de bangka qui pensait que j’allais mourir
après avoir été piquée par une méduse mortelle, j’ai fait
écouter du joe dassin à tout un bus indien, j’ai joué à la poupée
qu’on maquille à bord d’un ferry sur les rives de l’Irrawaddy, j’ai
appris à filer le coton dans une gare routière au Laos, j’ai
partagé un thé avec les guerriers tatoués des konyaks…
Je… je… je… pour me rendre compte
que finalement l’important, c’est l’autre.
« Celui qui voyage sans
rencontrer l’autre ne voyage pas, il se déplace. »
Alexandra David Neel.
La voyageuse se retire en vous
remerciant une nouvelle fois et en s’excusant pour son silence.
N’hésitez pas à me contacter par
email si vous avez des questions ou si vous avez besoin de conseils,
je serai heureuse de pouvoir vous aider.
Et rejoignez ma toute nouvelle page
facebook pour revivre mes aventures et découvrir de nouvelles photos
https://www.facebook.com/mimi.bulle.asie
Merci…


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Commentaires

  1. Avatar de Anupon Kongouli
    Anupon Kongouli

    Merci pour tous ces fabuleux récits, et bon courage pour ta réinsertion 😉

  2. Avatar de Lenita
    Lenita

    « Une quête commence toujours par la chance du débutant. Et s'achève toujours par l'épreuve du conquérant. » Paulo Coelho

    Il était une fois une rencontre hasardeuse à Madrid avec une belle personne.
    Merci de nous avoir transporté dans cette belle aventure, merci d'être mon amie tout simplement.

    Besitos

  3. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Superbe post. Cela nous avait manqué.
    Continuez de nous faire voyager, on continuera de vous suivre, on sera patient!
    Bon courage pour le retour.

    Eric et Cie.

  4. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Cela valait le coup d'attendre pour te lire. Toujours aussi bien écrit.

    Mais contrairement à ce que tu prétends, il en faut du courage pour vivre ses rêves..

    A bientôt.

    Lise

  5. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    ouf ! enfin des nouvelles
    surtout garder ce blog de voyage bien au chaud … en attendant de repartir. Nous concernant, nous nous inspirerons de certaines infos pratiques merci pour vos beaux récits.

  6. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Tu as mis du temps mais ça valait le coup. Merci pour ce dernier post très riche, tes photos pleines de vie, tes vidéos (énorme progrès par rapport aux précédentes je trouve!) qui me font tjs bcp rire et de te livrer avec autant de sincérité.

    Mon père a raison, tu as des vrais talents à quand un livre???
    besitos
    Anne-Charlotte

  7. Avatar de Unknown

    Ma choupinette,

    Que je suis encore émue de te lire et je reste persuadée que je te lirai encore… qui sait? 😉

    En tout cas je trouve aussi que tu as fait beaucoup de progrès dans ton blog tout au long de ces 3 années et je suis certaine que ça va t'aider pour ton avenir professionnel!

    Sache que je suis extrêmement fière de toi et ça me fait du bien de penser que mon Paolo soit entouré d'une belle personne telle que toi.

    Tu as mon entier soutien dans tes choix d'avenir

    Je t'aime fort
    your choupie 😉

  8. Avatar de Unknown

    Que tu es belle avec ta jupe Hmong! Et quel talent! Merci mon Emilie de nous faire partager ces incroyables moments que tu as vécus, si décalés de notre réalité occidentale. Je suis fière d'être ton amie et j'admire bien sur ta façon de voyager mais aussi ton réel don pour l'écriture! ÉPOUSTOUFLANT !
    Un abrazo, Manue

  9. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Quel bonheur partagé que ces récits de rencontres, d'aventures et de liberté sous la plume virtuose de Mimi. Pour faire écho à la citation d'Alexandra David-Neel utilisée pour clore la troisième saison du blog (et certainement pas la dernière!), en voici une de Nicolas Bouvier :

    "Pour les vagabonds de l'écriture, voyager, c'est retrouver par déracinement, disponibilité, risques, dénuement, l'accès à ces lieux privilégiés où les choses les plus humbles retrouvent leur existence plénière et souveraine."

    C'est tout ce que je te souhaite Emilie!

    Merci de nous écrire.

  10. Avatar de Serge
    Serge

    Au hasard de vagabondages sur la toile; quel plaisir de retrouver des nouvelles de tes aventures et de lire les réflexions tellement vraies à l'issue de toutes ces rencontres.
    Amitiés,

  11. Avatar de Unknown

    Bonjour,

    Je suis journaliste pour une nouvelle série documentaire diffusée sur la chaîne de télévision Voyage, et je recherche des témoignages de mésaventures de voyage… (vol, galère de papiers ou transports, catastrophe naturelle, maladie, accident, arnaques…) qui aient été filmées (ou avec beaucoup de photos).
    Je suis sûre que vous regorgez d'anecdotes de voyages… Peut-être êtes-vous intéressé par les raconter en interview à télévision?
    Il s'agit d'une interview en studio, ou vous nous raconterez vos mésaventures, qui seront illustrées par votre film de voyage.
    Si vous êtes intéressée, n'hésitez pas à me contacter à camille.zedprod@gmail.com

    Je vous remercie.
    Bien cordialement,
    Camille

    PS : Vos jolis souvenirs y auront aussi leur place !

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