D’abord la pauvreté. Cette saloperie qui pousse les gamins à dormir dans les rues pendant que leur mère tapine. C’est une pauvreté différente encore de l’Inde. Et peut être que celle-ci m’écœure encore plus s’il est possible d’avoir des degrés dans l’horreur. D’un coté : centres commerciaux, temples de la nouvelle consommation à outrance qui frappe les philippins, avec air conditionné et néons tapageurs. Réservés qu’à ceux qui sont propres sur eux. Vigiles à l’entrée pour refouler les indésirables.
De l’autre, les intouchables des Philippines. Ceux qu’on ne regarde même plus. Pourquoi faire ? Pour avoir des problèmes ??
Peut-être ce contraste, cette frustration de ne pas avoir droit à ce que l’on leur agite devant les yeux crée cette violence chez les plus pauvres. On la perçoit dans leurs gestes vifs, on la devine dans leur regard fatigué et affûté d’humains qui n’ont plus rien à perdre. Ils font peur. Ils me font peur. Car capables de tout.
Et puis.. Il y a la prostitution. Certes, elle existe dans tous les pays d’Asie et si je n’ai jamais exploré les bas-fonds des nuits asiatiques, c’est aussi pour éviter de m’y retrouver confrontée.
Mais à Manille, cette prostitution s’étale en plein jour. Pas celle, glauque, qui s’affiche sur les trottoirs à la nuit tombée.
Non, celle-là même qui autorise les vieux degueu à «acheter» une philippine à peine majeure pour se trimbaler avec. En lui octroyant l’immense honneur de l’inviter à un sundae caramel chez McDo un samedi après midi. 40… 50 ans les séparent.
Et à chaque fois que j’en croise un, je l’assassine du regard. Je prends ma mine de dégoût la moins ambiguë possible et toise le médiocre. Et j’attends. Il sait que je l’observe avec insistance.
Ils ont compris qu’ils ne valent rien. Même pas un de mes regards tueurs.
Vite, donc, partir !
Oui mais où ? Pendant deux jours, je cherche l’île idéale qui me permettra de me reposer (oui, me reposer!! Même en voyage, on a droit au repos!) avant de partir plonger.
Laquelle choisir parmi les 7000 îles des Philippines ?
1 heure d’avion + 3 heures de bus + 1 heure de ferry et me voilà sur cette île.
Heureuse.
Oui bon.. il y a des canards aussi! |
Ah.. et des veaux aussi.. |
y a quelqu’un?? Bahhh.. non! 🙂 |
Le bonheur est dans le bleu.
Et je me laisse souvent tentée par une pause baignade en leur compagnie avant de reprendre ma petite ballade sur la plage.
Je prendrai un bangka pour visiter quelques îles alentours. L’île en face, Hilantagaan est une petite île peuplée de pécheurs et où les enfants se baladent avec des crabes en laisse. (!!)
J’aurais aimé passer plus de temps sur cette île. Peut être rester une nuit chez l’habitant. Leurs conditions de vie que je n’ai fait qu’effleurer semblent difficiles.
Je ressens ça dans leur yeux fatigués que même leur sourire n’arrive pas à illuminer tout à fait.
Voilà en tout cas une belle petite île que j’ai envie de découvrir.
Enfin j’irais sur « Virgin island ». Cette île inhabitée est, elle aussi.., magnifique.
Mes yeux n’en peuvent plus de se régaler de si belles perspectives.
Mais MERCI à eux pour ces quelques heures passées en leur compagnie.
Enfin, je louerais un scooter pour explorer l’île de Bantayan de 11 km sur 16 km. Histoire aussi d’aller faire un tour dans les mangroves sauvages.
Mais je n’ai pas exploré cette île autant que j’aurais pu. Exprés. Comme tous les endroits que j’ai aimé, je m’en laisse sous le coude pour la prochaine fois. Car je reviendrai ici, c’est sûr. Si possible avant que l’île ne devienne la nouvelle Boracay..
Eglise saints Pierre et Paul (Et Jacques?? Pardon, je sors…) |
Derrière cette église, juste dans la cour du couvent, à coté des soeurs, on trouve.. un terrain de basket.
Ils sont partout. Tous les 100 mètres, hop, un panier de basket. C’est LE sport national.
Et quand je les vois dans les endroits les plus incongrus, je ne peux refreigner un sourire.
Toujours mes beaux tricycles.. Et mes beaux sourires.
Mais bon, c’est pas grave. Là, moi aussi, je vais plonger !
Pas d’autre titre ne peut illustrer ce post.. Paradise.
Merci de lire une privilégiée qui fête dans quelques jours ses 6 mois de voyage.
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