Les barbus – Pendjab – 25.01.20

L’Inde. À nouveau.
Mais qu’est ce qui m’attire tant dans ce pays? Peut être le désir de le comprendre un peu plus. En sachant que je n’y arriverai jamais. 
Une vie suffit-elle à démêler tous les fils de ce pays si contrasté? La réponse est non et c’est la raison qui me pousse à y aller chaque fois que je peux. En fait, je suis maso. Et par dessus tout le chaos, le bordel, les odeurs et les couleurs de l’Inde ont tendance à me fasciner. C’est donc enthousiaste que je m’y rends encore et toujours. 

Bon, je passe sur le fait qu’en ce début d’année, l’Inde du nord connaît une vague de froid sans précédent… 120 ans précisément qu’il n’avait pas fait aussi froid et bibi choisit ce moment là pour partir. Conclusion: Delhi est froide, les vaches ruisselantes sous la pluie, et la seule chose à faire est d’attendre littéralement que l’orage passe. De toute façon Delhi n’est que la base de ce voyage et on part très vite à Agra et Varanasi. 
Agra étant un graal, ne jamais visiter le Taj Mahal était une excuse toute trouvée pour revenir visiter l’Inde. (Il ne me reste plus qu’à en trouver une autre!) Le Taj est majestueux, romantique (le message étant que celui qui ne te construit pas un Taj Mahal est un ringard…), et il mérite amplement de figurer parmi les 7 nouvelles merveilles du monde. Une vidéo résumé :




Puis, Varanasi. J’ai déjà écrit sur cette ville sacrée il y a quelques années, je n’ai donc rien à ajouter, les émotions étant les mêmes qu’il y a huit ans. Parmi les morts, cette ville nous fait sentir plus que jamais vivants. À ressentir donc. 
Préambule fait, l’objet de ce post est d’écrire sur le Pendjab (ou Punjab en anglais). 
Car depuis le temps que je viens en Inde et que je croise ces sikhs, ces beaux mecs barbus en turban, il me semblait intéressant de les côtoyer de plus près. 

 J’ai tenté de préparer ce voyage dans la région du Punjab, berceau du Sikhisme, en essayant de glaner des informations ça ou là. Et bien vous trouverez très peu d’informations. Peu ou pas de récits récents de voyageurs, walou, nada. Même le lonely planet est avare sur le sujet. Sur plus de 800 pages, 11 lui sont consacrées!
Bref, on part un peu à l’aveugle, nous laissant guider pendant cette semaine par Bali, un charmant sikh qui fera aussi office de chauffeur. Alors, soyons francs dès le départ: n’aller pas dans le Punjab pour y visiter de charmants villages. Ils sont sans âmes, les villageois affichent leur réussite au travers du standing de leur maison au sol en marbre, Les vaches ne déambulent plus dans les rues mais sont attachées dans les étables, et les femmes promènent leur caniche ou autre bulldog français en laisse (et pour qui est déjà allé en Inde, c’est très étonnant). En réalité, on est plus vraiment en Inde et même les klaxons ne sont plus aussi tonitruants qu’ailleurs. On débarque dans un nouveau pays et oh combien cette remarque ravirait les nombreux sikhs croisés. Pour eux non plus, le Pendjab n’est pas l’Inde et beaucoup militent pour la création d’un pays qui leur soit propre : le Khalistan. Une revendication séparatiste qui a déjà fait couler beaucoup de sang côté sikhs comme côté hindou. Le Pendjab est donc une région à part, la plus riche de l’Inde en passant. L’agriculture y est pour beaucoup et des champs de canne à sucre à perte de vue se déploient devant nos yeux.  

Alors quoi : pas de paysage à couper le souffle, des villages presque anodins. Quel intérêt d’y aller? Et bien les sikhs bien sûr! Non seulement ils sont beaux, adorables, généreux, mais ils portent en eux une fierté qui se lit dans leurs yeux. Je crois que je n’ai jamais vu de peuple aussi fier que les sikhs. Ils sont nobles, car leur foi est inébranlable. Elle guide leur routine, leurs idées. 


Ce sont également des guerriers émérites et ils aiment le rappeler en exhibant leur dague (kirpan) à la ceinture. 





Les sikhs sont très abordables et si vous vous arrêtez dans n’importe quel village en essayant de communiquer avec eux, que vous y réussissiez ou pas, ils vous ouvriront toujours leur porte et vous raconterons que tel ou tel de leurs enfants est parti soit au Canada, en Australie, en Angleterre ou encore en Nouvelle-Zélande. Car si une chose est récurrente quand on parle avec des sikhs: c’est que leurs enfants sont tous partis à l’étranger, essentiellement dans les pays du Commonwealth. Ces enfants partis sont la promesse d’une vie meilleure. Et cet aller ne comprend pas de retour. Se posera alors la question de l’avenir du Pendjab dépourvue de sikhs. Qui peuplera le Pendjab dans 20,30 ans? Il faudra y retourner pour voir la différence. En attendant, partez au contact de ce peuple bon, chaleureux. Ils le méritent et sauront vous recevoir dignement.  Pendant ces quelques jours nous avons pu visiter quelques beaux temples notamment à Patiāla et Nakodar. 







Le plus beau à voir étant bien sûr le Golden temple à Amritsar. 





Vous trouverez un petit résumé dans cette vidéo avec en deuxième partie les images d’un mariage sikh où nous avons été conviés. Grandeur et opulence absolue pour les quelques 700 invités avec DJ, reconstitution historique, buffet de 80 plats et jeter de billets sur la piste de danse… 







Donc, n’hésitez plus et aller visiter le Pendjab, c’est vraiment pas classikh (pardon d’avance)! 

Ça l’a fait rire (lui…)

Merci de me lire malgré mes jeux de mots pourris 


Pour illustrer ce post, rien trouvé de mieux que cette chanson de Mistinguett sur… les barbus!






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Commentaires

  1. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Oh cela fait plaisir de te lire à nouveau!
    Toutes ces belles photos donnent envie daller à la rencontre des sikhs, merci pour le partage.

    Laurence

  2. Avatar de Catgreg3

    Mon pilote d’helico au Gujarat était sikh, fier et majestueux, même après avoir troqué son turban pour une casquette et des Rayban (pilote oblige)
    Merci pour le partage mimibulle 😘

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