Après m’être battue avec une indienne désagréable qui voulait toute la place de la couchette haute qu’on partageait ensemble (plus son gamin de 6 ans..) et qui me mettait ses pieds sales au niveau de ma tête.., je rejoins mon guide Anil dans cette ville de Kanker.
Aussitôt, nous prenons une moto pour nous rendre dans le village de Sarona à 20 km.
Nous accueille une famille de sa connaissance qui aussitôt, veut me désaltérer, me nourrir, me faire faire une sieste. La famille indienne accueillante par excellence. Mais au delà de cette agréable rencontre, je suis ici pour assister au festival tribal de la ville.
Là encore, c’est une ville métamorphosée pour l’occasion en kermesse et foire géante. C’est assez calme.. au début.
Vers 15h, une foule se presse, ça fourmille de partout et je commence à voir de drôles de gens avec des colliers de fleurs et dans un état second déambuler dans la ville.
Il s’agit d’hommes de la tribu des gonds venus de 12 villages alentours venus pour prier leurs dieux afin d’avoir une agriculture fertile et un bétail en bonne santé pour l’année à venir.
Le principe est simple : ces hommes sont là pour faire venir leurs dieux à eux, en eux. C’est la transe qu’il recherchent. À coup de chants de mantra, de musique retentissante et souvent répétitive, de parfums d’encens et de camphre, d’alcool aussi.
Tous ne seront pas rentrés en transe. On ne sait pas pourquoi certains y parviendront tandis que d’autres non.
Une fois en transe, la séance d’auto-flagellation commence. Avec des chaînes avec des embouts tranchants, au son de la musique, ils dansent et se mutilent. C’est le dieu qui est en eux qui les contrôle, cela leur donne du pouvoir.
Le lendemain, amnésie totale: ils ne se souviendront de rien, car en état de dédoublement.
La ferveur une nouvelle fois est incroyable. La foule suit ce cortège de dévots au travers de la ville car grâce à cette cérémonie, c’est une année fertile qui se dessine en priant ainsi.
Je suis invitée sur la scène des officiels, trop contents d’exhiber une touriste dans leur petit fief. Les gens ici décidément sont adorables.
Je regrette de ne pouvoir finir la journée ici, car le soir c’est de nouvelles danses en honneur des dieux que je rate.
Mais je dois retourner à Raipur et je suis heureuse d’avoir vécue cette expérience, si loin de ce que nous pouvons connaître.
L’ambiance décrite est retranscrite dans cette vidéo. Pas d’effusion de sang, ne vous inquiétez pas, simplement une dévotion extraordinaire.
Merci de m’avoir lue et regardée!
Fais moi mal! (Obligé..)
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