je pars en bus direction le Parc national de Bardia à.. 14 heures de
route.
Une nuit entière dans un bus, quelles
belles réjouissances en perspective ! Je pensais déjà avoir
vécu ma pire expérience de ce genre à Badami en Inde : du
pipi de chat à coté de ce que je vais vivre cette nuit-là.
« deluxe » on m’avait vendu. Très bon vendeur le gars !
Si un deluxe se résume à un volant,
des roues dégonflées, de la tôle froissée et des fauteuils
déglingués alors ok, on est face à un bus « deluxe » !
Comme toujours, un grand oubli :
les amortisseurs.
Comme toujours, l’élément
fondamental : la télévision.
Chercher le sens des priorités.
Il est pas trop « Deluxe » mon bus, hein?? |
pour un voyage d’enfer (comprenez : en enfer!)
quittés Katmandou, les routes sinueuses de montagne commencent
sérieusement à me donner le tournis. La solution : prendre une
petite pilule miracle contre le mal des transports.. qu’apparemment
mon voisin à deux rangées n’avait pas en sa possession et qui
dégueule donc tout son dal au sortir d’un virage serré. Youpi !!
eu droit à une histoire de vomi. L’odeur imprègne tout le bus.
C’est tellement agréable..
est tombée et j’arrive enfin à somnoler quand on décide de mettre
en marche la télé ! Les hauts parleurs sont poussés au
maximum et de la musique criarde et mielleuse à la fois dans des
clips kitchissimes jaillit. Impossible de dormir..
auditif, c’est pour passer un film Bollywood (débile de chez
débile.. tellement débile que je l’ai regardé..)
pouvez m’apercevoir avec mon beau bonnet ! Car oui, il fait
froid la nuit..
repartis. J’aspire enfin à la tranquillité. Que nenni !! on
nous repasse une 2eme fois le film bollywood débile (ah non,
là je vais pas le regarder une 2eme fois!).
de ma voisine Goma (une népalaise adorable), mais il n’y a rien à
faire, même avec les boules quies pour étouffer le bruit du flm,
je n’arrive pas à fermer l’œil. D’autant que le froid que laisse
passer les fenêtres me congèle peu à peu.
revient enfin, impossible de dormir, mes genoux sont douloureux dans
cet espace si confiné. Je n’arrive pas à trouver une position
confortable. Je commence à désespérer.
lumineuse.
au fond du bus sont inoccupées. Une aubaine car je pourrais enfin
m’allonger de tout mon long et aspirer à quelques heures de
sommeil ! Je rassemble toutes mes affaires et me dirige d’un pas
décidé vers le fond suscitant de curieux regards de la part de mes
compagnons de route.
vais faire. Aucun n’a songé à s’allonger dans le fond : je
compte bien les bluffer !
fond.
Et là, c’est le drame.
le savais en plus!!), je commence à faire des bonds, je manque de
tomber par terre, mon corps ne reste pas allonger plus de 3 secondes.
Je fais l’expérience de la lévitation par intermittence. C’est très
désagréable.
Tous les organes de mon corps décident
de changer de place. C’est le désordre complet. Je sens que je ne
vais pas tenir longtemps. Une enième secousse finit de m’achever au
bout de la 3éme minute. Celle-là encore plus violente, me
projette 20 cm en l’air. Et je vous promets que je ne fais pas ma
marseillaise sur ce coup là. Mon corps retombe lourdement sur les
fauteuils déjà pas très rembourrés. Je me fracasse le dos.
rester plus longtemps ici.
affaires et revient très très penaude à ma place initiale au
premier rang.
J’explique avec de grands gestes que je
sursautais toutes les secondes : je peux vous dire que tout le
bus s’est bien foutu de ma gueule.. Ils le savaient eux bien sûr !
dormi de la nuit, que ce voyage a été terrible, qu’il a duré 18 heures au lieu des 14 prévues, que je me suis
cassé le dos, que je me suis gelée mais les moments partagés avec
tous mes compagnons de bus compensent largement ces petits tracas.
du bus, la sollicitude dont j’ai fait l’objet, l’hospitalité de ma
voisine Goma qui m’a invitée chez elle sur le chemin du retour. Ce
sont ces moments là qui font le voyage et j’aime ça.
Et puis un voyage sans galères, est ce
vraiment un voyage ? Si l’on vient ici en souhaitant tout le
confort que l’on pourrait avoir en France ou autre pays occidental,
est ce vraiment un voyage ?
(Encore une fois, je fais la
distinction entre un voyage et des vacances.)
Laissons le débat là et concentrons
nous sur ce que je viens faire à Bardia.
des tigres, des éléphants, des rhinos, des crocos et pleins de
beaux oiseaux.
Mais moi j’ai déjà vu tout ça à Kaziranga en Inde (et
d’après les discussions échangées avec d’autres touristes, je ne
rate rien), et donc je zappe.
voir le Championnat du monde de Polo à dos d’éléphant (je vous
promet que je ne touche pas aux drogues..)
Je sais, c’est très bizarre comme
idée. Et c’est déjà les 31ème championnats du monde.
8 équipes, dont une féminine,
s’affrontent donc dans une ambiance « so british »
Le créateur du championnat |
Les vrais héros sont les mahouts, ceux
qui ont domestiqué leur éléphant depuis leur naissance (dormant
même auprès d’eux les premiers mois). Un mot, un geste et leur
éléphant leur obéit immédiatement. C’est assez incroyable.
le joueur n’ayant plus qu’à se concentrer sur le lancer de la balle
avec un palet hors-norme.
Besoin d’un cure-dents?? |
Puis on enlève la poussière en disant gentiment au pachyderme de s’allonger sur le coté. Simple comme bonjour!
Puis le bain collectif où on s’amuse comme des petits fous à asperger le voisin:
Puis le mahout s’installe tranquillement et on se dirige vers le terrain:
Et on attend sagement!
Et enfin, c’est le match de Polo à dos d’éléphant qui débute!
C’est assez bizarre de voir un match,
c’est tellement incongru..
Sans oublier le polo à bicyclette mais du coup sans grand intérêt. On est snob ou on ne l’est pas, isn’it?
coté assez colonialiste qui m’a un peu dérangé. Le fait par
exemple que tous les népalais soient derrière des barrières alors
que nous occidentaux étions confortablement installés sur des
chaises juste au bord du terrain, avec cafétéria à disposition ;
je me suis pas sentie très à l’aise en réalité.
grosse blague que se sont lancés de riches anglais qui s’ennuyaient
un soir dans un club huppé autour d’un verre de Brandy.
la déconnade. Pas vraiment. Certains se prennent très sérieusement
au jeu.
ça, et certaines parties étaient même très intéressantes, mais
j’ai un petit arrière goût colonialiste qui gâche complètement
mon plaisir.
Allez, la petite vidéo qui vous montre quelques secondes d’un match:
insolite et c’était sympa de voir ça une fois dans sa vie.
Fou, non?
d’éléphant, je file à Dhangadhi, à 5 heures de bus. (enfin, en
principe..)
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