Prendre l’avion en Birmanie est une aventure en soi qui mérite de s’y arrêter un instant. Pour commencer, dans tout le pays, il n’y a que.. ‘roulement de tambour..) 8 avions !! Et ce non pas pour une mais pour 3 compagnies privées (qui sont toutes sur liste noire, je vous rassure..).
D’ailleurs parlons en de la sécurité ! C’est simple, il y en a pas.. On vous laisse passer avec les bouteilles d’un litre sans problème, vu que le danger majeur ne sont pas les éventuels terroristes mais les avions en eux-mêmes. (Vous ai-je précisé que ce sont des avions à hélices??)
Mais vous ne pouvez relater cette expérience que si vous arrivez à prendre l’avion, ce qui n’est pas si évident que ça..
Bref, nous avions décidé de prendre l’avion pour rejoindre Mandalay, moyen le plus rapide (AH AH AH AH) pour rallier la 2nde ville du pays.
On nous avait prévenues, les horaires sont aussi fiables que les avions (c’est pour dire..). Les avions sont même capables de décoller en avance sur l’heure prévue(!!!??) donc mieux vaut être à l’aéroport quelques heures avant.
Prévoyantes, on se pointe à l’aéroport domestique de Yangon à 10h pour un décollage 2 heures plus tard. A peine arrivées, on nous annonce un tout petit retard de.. 3 heures.
Qui se transforme 2 heures plus tard en un retard de .. 6 heures… Zen attitude indispensable!
Et puis, une fois enfin dans l’avion, pour bien vous faire comprendre qu’on fait ce qu’on veut avec nos avions, je m’aperçois qu’au lieu d’avoir un vol direct, on va d’abord faire un petit stop impromptu au lac inle, ce qui rallonge le vol d’une autre heure.. pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Youhouuuuuu, toi qui aime les voyages réglés comme un métronome, surtout ne viens jamais en Birmanie !! Tu deviendrais fou..
Bref, nous y arrivons enfin dans cette satanée ville de Mandalay, beaucoup plus tard que prévu, dans la nuit. Elle ne voulait pas qu’on la voit dans la lumière et elle a eu raison.
Le lendemain, au hasard des rues, nous découvrons une ville beaucoup moins intéressante que Yangon, sans charme, poussiéreuse.
Elle recèle pourtant de petits trésors tels que le Bouddha Mahamuni. Un bouddha très ancien que les fidèles recouvrent de feuilles d’or au fil des ans, au point de recouvrir la statue aujourd’hui de plus de 20 cm d’or.. Ce qui lui donne un air plus que légèrement boursouflé; un beau gros bouddha doré que seuls les hommes ont le droit d’approcher.
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| avant… |
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| Maintenant.. |
Bien sur, il y a aussi des monastères qui valent le coup, tels que kyang shwe in bin et kyang shwenandaw (merci le LP d’avoir pensé à mettre la traduction en birman de ces noms imprononçable pour un occidental, ce qui a permis à notre chauffeur de taxi de savoir où je voulais aller).
Partout, la même ferveur apaisante.
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| On arrose le buddha autant de fois que son numero porte-bonheur pour que nos souhaits se réalisent. |
Mais le point fort de notre étape à Mandalay est le fameux pont U Bein, plus long pont en teck au monde (1,2 km).
Nous y allons aux aurores, lever à 5h15 pour pouvoir apprécier la beauté d’un soleil levant. A part nous et un couple, aucun touriste à l’horizon.. Un bonheur exlusif.
Nous arrivons, il fait encore nuit, le pont est légèrement éclairé par la presque pleine lune. C’est un jeu d’ombres birmanes qui se jouent sur le pont.
Et petit à petit, le soleil jette sa palette de couleurs sur ces ombres : tout est lumière, magique.
On va quand même le traverser, ce pont mythique.
Les pécheurs arrivent, l’activité sur le pont décline, chacun ayant rejoint ses occupations.
Il y a des paysages qui sont sacrés. Le pont U bein au lever du soleil, en est un. Pas besoin de divin pour être sacré.
Nous continuons à explorer les environs de Mandalay, visitions (encore) plusieurs temples et monastères.
Que voulez-vous, j’aime l’atmosphère solennelle qui se dégage d’un monastère. Le temps y est suspendu, juste pour nous obliger à apprécier la beauté et la sérénité de l’endroit. Tout est prétexte à s’extasier devant des scènes quotidiennes d’un monastère : un moine, consciencieux, étudie ; un autre, fervent, médite. Pendant que certains, bagarreurs, jouent au foot d’autres se lavent au puits en riant.
Une bien belle journée.
Et comme toujours, les gamins dont le visage peint au Thanakha (ecorce d’arbre sensée protéger du soleil) est si photogenique.
Attention, j’aime tous les jours un peu plus la Birmanie. Ici, j’arrive même (un peu) à oublier l’Inde…
Merci de me lire.
Bridge over (quiet!!) water pour illustrer ce post.
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