Les birmans adorent chanter. Toute la journée, petits et grands sifflotent et leur douce voix agréable rend les journées encore plus belles. La vie semble douce à côté d’un birman chantant, une espèce à protéger. Chez nous, elle a disparu depuis longtemps.
Cela fait combien de temps que vous n’avez pas entendu quelqu’un chanter seul dans la rue aux yeux de tous sans le traiter de fou ou d’ivrogne ?
Mais cet engouement pour la chanson et son importance au quotidien sont tels que même dans le bus le plus pourri de la Birmanie, on préférera mettre une télé couleur des années 80 plutôt que de nouveaux freins ! Et sur la jolie télé, on diffuse pour le bonheur de tous.. Un tonitruant karaokéééé !!!
Et même si je suis à fond pour le respect des cultures, je pense avant tout à protéger la santé et surtout les tympans des pauvres passagers dont je fais partie. Car là, c’est pas possible. Le volume est à la limite du supportable : un écran sonore destiné plus à empêcher toute conversation qu’à déchainer les foules vu que personne ne se dandine sur son siège en chantant.. Encore un paradoxe birman.
Bref, c’est donc en bus-karaoké qu’on relie Moniwa, petite ville au nord de Mandalay qui nous servira de base pour visiter les environs.
Notamment les fabuleuses grottes de Hpo Win Daung, incroyable site oublié des touristes. Il faut dire que la route est longue et parfois cahoteuse. À l’arrivée, 500 temples troglodytes creusés dans la roche avec dedans, devinez quoi, des bouddhas mais aussi des peintures murales étonnantes, certaines datant du 13eme siècle.
Dans un tout autre style, nous sommes passées à la pagode Thanboddhay, lieu excentrique où sont déposées des statues de bouddha dans n’importe quel recoin de la pagode. En tout, plus de 500 000 représentations du dieu, de quelques centimètres à 6 mètres de haut ! Je ne sature pas de bouddha.. mais presque!
|
tout est dans les détails… |
Partout en tout cas, le même accueil chaleureux des birmans.
Je suis sollicitée comme en Inde pour prendre la pose avec eux. Le lendemain d’une séance photo avec un groupe de jeunes filles que je recroise par hasard, quelle n’est pas ma surprise de me voir non seulement imprimée mais également plastifiée, coincée au fond d’un sac. En moins de 16h chrono!
2 bus plus tard, nous voici à Bagan.. Pour moi, un des sites incontournable de ce voyage. Je savais que j’allais aimer cet endroit avant même d’y avoir posé le pied. C’était une évidence.
Alors, quand, en plus, j’ai la chance incroyable de découvrir au lever du soleil un des plus beaux paysages au monde en montgolfière, cela devient encore plus magique.
Spectacle mystique entre brume et lumière.
Un cadeau vieux de 10 siècles.
Se taire et apprécier.
Les temples s’apprécient matin, midi et soir. À chaque moment sa lumière, son intensité.
Bagan ou le temps suspendu. Puissent tous les gens que j’aime y aller un jour (avec moi si possible…)
Pour illustrer le titre de ce post, je n’ai pas trouvé mieux que cette affreuse chanson de Tina Arena. Surtout ne l’ecoutez pas si vous ne voulez pas avoir ce refrain dans la tête pendant 5 jours!! Allleeeezzzz plusssss hautttt…. Pardon d’avance.
Merci de me lire (et de me laisser des commentaires aussi!!)
Laisser un commentaire