Décidément, la Birmanie est une grande Dame qui sait se faire aimer. Tout ce qu’elle nous dévoile est source d’émerveillement et d’admiration. Mais la coquette garde ses mystères, elle ne nous autorise à contempler que ce qu’elle veut bien.. Frustration et questionnement : qu’est ce que tu nous cache ? Des trésors cachés ou du pourri que tu te gardes bien de montrer ?
Faites moi penser à revenir en Birmanie le jour ou le pays sera entièrement ouvert aux étrangers.
En attendant, je finis le circuit « classique » par le lac Inle, qui sera aussi la dernière étape avec ma mère qui m’aura fait le plaisir de me rejoindre pour mes premiers pas dans ce pays.
Le lac Inle en quelques chiffres : 20 km de long, 10 de large, 5 mètres de profondeur (max!), 900 mètres d’altitude, 35 degrés la journée, 10 la nuit, 3 dollars le droit de visite valable une semaine.
En quelques mots : une grosse flaque étonnamment calme et paisible entourée de villages sur pilotis , jardins flottants, marécages et rizières. Un paysage qui s’apprécie lors de balades en bateau dès le petit matin où l’eau est si tranquille et l’horizon si brumeux que l’on ne distingue plus bien les contours de chacun parmi ce nuancier de blancs.
Et puis, des ombres se dessinent, les pécheurs sont au travail.
Mais le plus étonnant sont les pécheurs intha, l’ethnie la plus représentative du lac et qui se reconnaît facilement par leur manière unique au monde de ramer.
Debout pour mieux traquer le poisson dans cette eau peu profonde, le filet entre les mains pour ne pas perdre de temps, il ne leur reste plus que leur pied pour ramer ! Un mouvement élégant de leur guibolle qui dessine un 8 dans l’eau et le tour est joué ! Drôle d’humains en équilibre avec échasses au pied pour faire avancer leur pirogue.
Démonstration :
La Birmanie accueillant assez peu de visiteurs, tourisme et vie villageoise cohabitent encore en harmonie pour peu qu’on évite les pièges à toutous genre marché flottant d’Ywana, le seul encore existant et fait sur mesure pour nous…
Espérons que l’équilibre perdurera.
Histoire de reflets
Et pour ceux qui cherchent les circuits parallèles, il faut savoir qu’il y a un 2eme lac.. le lac Sankar que très peu de gens fréquentent. Un joyau ouvert aux étrangers depuis 2003 et qui est relié au lac inle par un étroit canal et qui permet de visiter les différentes ethnies qui le peuplent et notamment les pa-o (guide obligatoire). Des gens simples à la vie rude mais qui toujours vous accueillent avec le sourire. Comment peuvent-ils être animés d’un telle joie de vivre en ayant si peu… ?
Venez prendre votre claque en Birmanie. On en a tous besoin.
Pour finir, voici ma bonne adresse guesthouse au lac Inle : Mingalar Inn : ambiance familiale chaleureuse et meilleur petit dej de la ville ! (chambre à partir de 12 $). Jean Mimi, si tu me lis..
Je continue désormais mon périple birman seule, je vais retrouver mon rythme et appréhender ce pays encore différemment.
Maintenant que j’ai fini le tour classique, je pars dans l’ouest du pays marcher quelques jours (qui a dit que je n’étais pas une sportive??).
Voilà, je suis toujours aussi fan de la Birmanie, et puis un pays où les femmes se baladent avec des bananes sur la tête ne peut être qu’un pays fait pour moi !
En guise d’illustration sonore de ce nouvel article, mes connexions inter-cérébrales m’ont fait tout de suite pensé à ce titre si mélodique d’un artiste incompris. (!!!???): Cuitas les Bananas..
(Manque de chance pour vos oreilles, impossible de trouver le fameux clip.. Philippe Risoli, cet artiste interplanétaire serait-il censuré en Birmanie?) En tout cas, vous avez evité le pire..
Après Tina Arena : Philippe risoli… demain Les musclés ??
Merci de me lire.
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