Palawan : grande île du sud ouest des Philippines qui abrite une des destination phare de mon périple : El Nido.
El Nido, j’en rêve depuis des mois !
Cette baie donnant sur ces falaises calcaires qui s’élèvent au loin ; je l’ai imaginée maintes fois.
Ces îles sauvages aux plages de sable fin, cette eau cristalline qui invite à patauger dedans des heures durant, cette merveille de la nature m’obsédait même avant d’y aller.
Alors, évidemment, quand enfin mon regard se pose sur cette baie, j’ai un moment d’arrêt. Ça y est, j’y suis.
À force d’imaginer cet endroit, j’aurai pu être déçue. Mais dans la vie il y a des évidences. Et El Nido en fait partie.
(Les photos ne rendent pas justice à cette mini baie d’Halong. Tant pis, il faudra que vous veniez pour vous en rendre compte par vous même !)
Le village est tourné autour du tourisme. Mais ce n’est pas un tourisme de masse et c’est un gros avantage d’El Nido : ce n’est pas encore une destination charter et le trajet de 6 heures depuis l’aéroport principal n’est pas le plus agréable, c’est le moins que l’on puisse dire.
Aucun distributeur de billets et l’électricité intermittente en rebute certains et j’ai envie de dire.. tant mieux !
El Nido se mérite donc encore un peu même si la route sera neuve dans quelques années et qu’un aéroport plus adapté verra bientôt le jour, ce qui changera complètement la donne..
En attendant, je compte bien en explorer chaque recoin !
J’opte le lendemain de mon arrivée pour une plage à quelques minutes de tricycle: la plage de las cabañas.
Pfff… quels mots choisir pour décrire des endroits pareils ?
Voilà une plage avec un décor en arrière plan à couper le souffle. Une eau pure, un sable fin. J’étale ma serviette sur cette image de carte postale, finit mon bouquin entre deux baignades et me demande bien qu’est ce que j’ai fait pour mériter un si bel endroit pour moi toute seule.
Et ce n’est que le début. L’archipel est encore à découvrir et on m’a parlé d’une plage à quelques kilomètres d’El Nido qui serait encore plus belle! Les puristes qui ne dévoilent pas son nom facilement pour garder son secret affirment que ce serait la plus belle plage des Philippines..
Après ce que j’ai déjà vu ici, je me demande comment on peut encore trouver mieux. Bref, on verra.
D’abord, je souhaite découvrir l’archipel des Bacuit, une nuée de petits îlots que l’on voit au loin.
Et quand on est touriste à El Nido et que l’on veut visiter les îles et bien on s’inscrit à un tour des îles. A, B, C, D : à chacun son parcours.
Sauf que le matin, ce ne sont pas 4 bateaux qui partent mais 20, au bas mot. Et tous se retrouvent au même moment sur les mêmes îles.
Complètement stupide. N’importe quelle île est calme durant toute la journée et d’un coup, 10 bateaux vont l’assaillir en même temps..
Donc, bon, je me dis qu’il va bien falloir que je m’inscrive à un de ces tours que l’on me propose mais… suis pas prête à me retrouver avec des australiens nasillards sur un bateau durant toute une journée (pardon pour eux..).. A débarquer en même temps sur les îles que des dizaines d’autres touristes.
Donc, oui, je fais ma snob et je loue ma propre bangka privée ! Qui, grâce à une négociation féroce ne me coûtera finalement pas beaucoup plus chère que le prix d’un tour.
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Mon capitaine et son moussaillon! |
Certes, je ne ferai pas les îles les plus lointaines qui sont aussi les plus belles. Ma petite bangka est riquiqui. Mais l’avantage c’est que lorsque l’on s’arrête, et bien, j’ai une île pour moi toute seule !
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L’eternel panier de basket, présent même sur une île où personne n’habite.. |
Après cette super journée, je me décide à m’embarquer pour le lendemain avec les autres touristes sur un des tours proposés.
Sauf, sauf que.. un typhon s’abat sur les Philippines et El Nido n’est pas épargné.
Pluie le matin, averse le midi et orage le soir ; voilà le beau programme que j’ai depuis plusieurs jours ! Aucune éclaircie, le soleil fait la gueule.
Impossible d’aller sur les plages que j’avais prévu de visiter. La pluie rendrait ce paysage trop tristounet.
Seule activité possible à part le karaoké local : la plongée !
Pour cela, pas besoin de grand soleil.
Ce n’était donc pas prévu au départ mais du coup je m’offre deux journées à sillonner les fonds marins d’El Nido.
Et je retrouve mes bancs de barracudas, mes batfishs, mes tortues. Je découvre la murène ruban.
Bref, des plongées très sympas, même si la deuxième journée sera marquée par un petit coté extrême à cause des forts courants.
Mais après les plongées en
Birmanie, je gère…
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Je fais mumuse avec un banc de yellowfin snapper (ou vivaneau à queue jaune.. carrement moins glamour) |
En revanche, je ne vois pas beaucoup de macro ici par rapport à d’autres destinations des Philippines. Dommage.
J’ai quand même vu deux nouveaux nudibranches.
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Chromodoris Willani |
Lors de ma deuxième journée de plongée, je vois au loin sur une des îles inhabitées une structure en bois qui surplombe la mer.
En longeant cette île et au fur et à mesure que l’on s’approche, je me rends compte alors que cette excroissance bizarroide est en fait.. une maison.
Au-dessus de l’eau, exposé à tous les dangers de la nature, et accroché on-se-demande-comment à la falaise, je suis fascinée par cet endroit surréaliste où un homme a décidé de demeurer. Seul au monde.
Evidemment, je questionne autour de moi mais qui est ce fou illuminé qui a décidé de se retirer ainsi de la civilisation.
Et j’apprends que cet homme solitaire qui se retranche ici est le propriétaire des nids où sont couvés les oeufs (quelle espèce, je sais pas..) qui se revendent à prix d’or en Asie.
Or, on venait les lui chipper régulièrement. La solution qu’il a trouvé est simple, mais folle: vivre ici.
J’ai envie qu’on écrive un roman sur ce type.
Ces derniers jours, je patiente, j’attends que le soleil revienne mais le typhon a envie de ma gâcher mes journées ici ; on me prédit que le soleil ne réapparaîtra pas avant plusieurs jours.
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Et dire qu’il y en a qui sont venus en voyage de noce ici… |
Tant pis, je pars donc vers d’autres horizons.
J’ai l’impression de ne pas avoir profité d’El Nido comme je l’aurai imaginé. Mais j’ai entrevu sa beauté. Et je suis sûre que je reviendrai.
Ceci dit, je me suis tellement régalé de belles choses pendant tous ces mois de voyage que j’ai bien droit à un rendez-vous manqué de temps en temps.
Don’t worry, be happy.
Merci de lire une impatiente.
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