Ah que j’aime la moustache! – Jaisalmer – 25.02.13

Moi je veux bien assumer mon coté
aventurière mais j’ai des limites. Et le point de non retour de ma
capacité d’adaptation a été franchi avec mes 7 heures de trajet de
nuit dans un bus indien.

Définition d’un bus indien : un
semblant de structures métalliques avec 4 roues que même une casse
en France rechignerait à prendre. Freins défaillants, amortisseurs
inexistants, peinture défraîchie et confort proche de zéro.

La règle est que rien ne marche, sauf
bien entendu le klaxon. S’il y a une pièce dans un bus indien qui ne
doit JAMAIS défaillir c’est le fameux klaxon, accessoire
indispensable à tout chauffeur zélé (ça tombe bien, ils le sont
tous).

Oui et alors ? Ceux qui ont suivi
mon voyage l’année dernière savent très bien que je suis déjà
montée dans un bus indien du même genre. Rien de nouveau donc !

Sauf.. Sauf que je n’avais jamais pris
un bus indien de nuit !! Et là, il y a quand même une
différence.

Le train étant complet, je me décide
donc à faire le trajet de nuit dans le bus. Je me refuse à passer
la nuit assise sur un siège inconfortable alors je me rabat sur la
classe « sleeper ». On me vend une cabine individuelle où
je pourrai m’allonger de tout mon long pour dormir paisiblement.

Étant donné que je n’ai jamais testé
une cabine de ce genre, je suis naïvement très enthousiaste.

Jusqu’au moment où je monte dans le
bus et vois la « cabine » en question. Au dessus des
sièges qu’ont choisi les plus téméraires, il y a en effet une
sorte de box, fermé par des vitres teintées. Ça ressemblerait
presque à un compartiment bagages ryanair tellement c’est petit.

On m’ouvre la vitre, c’est ta cabine
qu’on me dit.

1m80 de longueur, sur 60 de largeur,
sur 40 de hauteur. Aucune possibilité de bouger une fois dedans.
Désagréable sensation d’être dans un cercueil. Horreur absolue,,
claustros s’abstenir évidemment.

Après avoir assimilé le fait de me
trouver dans un endroit si exigu (mi-je-ris-de-la-situation,
mi-je-pleure-de-desespoir), je me décide à dormir.

Excepté que décidément rien ne
marche dans les bus indiens et que le système de fermeture des
fenêtres est cassé. Toutes les 5 minutes donc je les ferme. Et
toutes les 5 minutes elles s’ouvrent toutes seules, laissant le froid
nocturne envahir ma « cabine ».

7 heures donc dans cette situation.
J’arrive à 4h30 du matin à Jaisalmer épuisée.

Heureusement, on vient me chercher, ma
chambre est prête et je finis le reste de la nuit à l’hotel.

Jaisalmer donc est une ville aux portes
du désert du Thar que surplombe un magnifique fort du 12ème siècle.

Des havelis, anciennes demeures cossues
aux façades sculptées parsèment la ville.

 

À Jaisalmer, chose curieuse, à coté
de chaque porte il y a un dessin qui représente ganesh,
dieu hindou sensé apporter protection au logis. Mais à ce dessin s’ajoutent le nom du fils de la maisonnée, celui de sa
mariée ainsi que la date du mariage.

On prévient ainsi le voisinage de la
date de la cérémonie. Les frais de faire-part sont ainsi évités,
ils sont forts ces indiens !

 

Jaisalmer est une ville agréable,
essentiellement tournée vers le tourisme avec ses bons et mauvais
cotés.

L’attraction touristique par
excellence : aller faire un tour dans le désert à dos de
dromadaire. J’hésite, essaye de trouver un endroit un peu à
l’écart de l’agitation touristique et finalement je me décide.

Moi aussi, je veux avoir droit à mon
tour dans le désert. Mon chamelier, mon dromadaire et moi-même
arpentons les dunes du désert du Thar. C’est pas le Sahara mais
c’est beau quand même.

 

J’avais envie d’aller dans un village
donc mon petit chamelier m’invite dans le sien, une vingtaine de
maisons au milieu du désert.

Ce qui est facilement agaçant dans ces
zones touristiques c’est qu’il faut toujours dire non, non pas de
stylos, non pas de roupies, non pas de chocolat, non pas de parfum.

Et une fois qu’ils comprennent qu’ils
ne peuvent rien te soutirer en tant que touriste, ils commencent à
te regarder comme être humain. Ça devient alors un peu plus
intéressant et on peut commencer à partager (dans la limite de leur
anglais). Ma visite dans ce village a alors été la source de beaux
sourires sur des visages illuminés.

 
 

Mais le clou de ce post ne sera pas la
photo de bibi sur un dromadaire (non, je suis bien trop ridicule),
mais le festival annuel de Jaisalmer qui par un heureux hasard se
déroule en même temps que mon séjour ici.

Plus de chichis, on se pare de nos plus
beaux habits, nos dromadaires revêtent leurs plus beaux apparats et on
déambule dans la ville.

 
 

 
Pump my camel!

 

 

Spectacle traditionnel assuré.

 

Mais le must du must du festival de
Jaisalmer, ce sont deux élections : celle de Mr. Moustache 2013
et celle encore plus convoitée de Mr. Désert 2013.

Petit méli-mélo des participants au
concours de Mr. Moustache :

Hommage à Dédé de Clermont-Ferrand, 1er étranger jamais admis à participer au concours de Mr. Moustache!!

 Et portfolio de ceux qui aspirent à
devenir Mr. Désert :

 

Non mais ils sont pas beaux sérieusement?
Voilà donc mon étape à Jaisalmer qui s’achève en beauté!

Pour la musique bonus, j’ai retrouvé ça.. collector… Ah! Que j’aime la moustache (!!?)

Direction Jodhpur, en bus.. de jour!

Merci d’avoir de m’avoir lue, tout simplement.


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Commentaires

  1. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Excellent article.
    Tu m'as bien fait rire et tes photos sont superbes, comme toujours.

    Au prochain post,

    Thomas

  2. Avatar de anne-Charlotte
    anne-Charlotte

    dingo ce concours de moustaches !!! ca valait bien 7h de galères, si, si!moi j'm bien Dédé!
    merci ma biche pour t post,c cool de suivre t aventures!
    Anne-Charlotte

  3. Avatar de Unknown

    Sacree aventure!! Les bus indien donnent pas envie! Par contre vla les moustaches!! Tres belle photos 🙂

    Bisous

  4. Avatar de Unknown

    Magnifiques photos et description jouissive de ton trajet en bus…quand nous avons visitée cette region la chaussée ne faisait qu'une voie et demie ce qui obligeait les vehicules a mordre sur le bas côté pour doubler ou se croiser,ce dont ils ne se privait pas,surtout apres avoir accroché au retroviseur l'amulette les protegeant de tout….

  5. Avatar de tthuaud

    Ahah, j'avais oublié de te parler de ces fenêtres qui s'ouvrent toutes seules :-). Je trouve que tu as eu de la chance, tu n'as pas parlé des nids de poules qui te font cogner le plafond, des tonnes de bagages dans l'allé que tu dois enjamber, des multiples arrêts au milieu de la nuit, … Je pense pas que le bus de jour soit beaucoup mieux, il peut faire très chaud au Rajasthan et tu vois les aléas de la circulation le jour 🙂
    Purée ça me manque trop ça… Tu vois que je fais un vrai effort pour te lire.
    Eclate toi bien.
    Bises

  6. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Nous sommes loin du confort occidental, de l'exactitude, de la sécurité. le risque 0 n'existe pas, surtout en Asie.
    Mais que de belles moustaches! de vrai pistes d'atterrissages ou garde manger comme on voudra.
    je riais tellement que Thelma me regardait en hochant la, tête avec un air navré.
    encore une fois de belles photos.
    Mille baisers

  7. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Salut Emilie, beau récit, agréable à lire. Bonne suite à ton aventure! abit99, Antoine

  8. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Je te tiens tu me tiens par la barbichette ils connaissent comme jeux ? 😉
    Bisous @ude

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