Pushkar.
aux portes du désert mais entourée de collines verdoyantes, et
agrémentée d’un lac sacré. Un eldorado pour les premiers touristes
qui débarquèrent là il y a une 30taine d’années qui ont
apprécier l’ambiance tranquille et sereine de la ville, où les
motos et rickshaws étaient absents.
Puis la petite ville a été victime de
son succès, les touristes étrangers sont arrivés en masse, et
l’activité s’est logiquement tournée vers ce nouvel essor.
perdre de vue dédiées à ces nouveaux arrivants, une agitation plus
touristique que religieuse. Le lac sacré étant plus prisé des
singes et des vaches que des pèlerins quand j’y étais.
Bref, si vous voulez manger des pastas
que l’on vous propose sur une carte traduite en hébreu tout en
écoutant les gipsy kings, (tout ça est véridique..), ce lieu est
pour vous.
fais au bout de 24 heures.
ville blanche, la petite Venise qui se pare de ses habits de lumière
au coucher de soleil.
son Palace. Divisé en 3 parties, une pour les descendants de la
famille royale d’Udaipur, une autre pour son hotel de luxe et enfin
la dernière pour son musée.
pas 500 euros à dépenser pour une nuit d’hôtel, j’en suis donc
réduite à visiter le musée.
ne fais pas partie n’ayant jamais réussi à voir un film en entier),
il y a le fameux Lake Palace, au milieu du lac, qui apparaît dans
Octopussy. D’ailleurs, si vous ne l’avez pas vu, nombres de GH
proposent des sessions de rattrapage chaque soir.
l’instant, la plus merveilleuse des cités de Rajasthan que j’ai
visité.
indiens et Udaipur compte des indiens certes très chaleureux mais
surtout très commerçants. Et la même équation touriste = argent
se vérifie dans chaque contact établi ou presque.
de m’emmener dans un village alentour, peut être que là les
contacts seront plus aisés.
me demandent comme d’habitude roupie ou stylo. Ça a le don de
m’agacer.
photographier les peintures qui ornent l’entrée de presque chaque
maison. L’éléphant représentant la chance et le cheval le pouvoir.
prendre en photo. Comme j’imagine bien que c’est pour me demander
de l’argent après et que je ne donne jamais d’argent pour une photo,
je refuse.
Bon, allez, je sors l’appareil photo pour lui faire plaisir, son
visage édenté plutôt repoussant ne me séduisant guère.
quelques clichés, les lui montre et la remercie.
c’est étonnant, de l’argent. Je lui explique que ben.. non, il
faudra qu’elle se trouve un autre pigeon, moi je lui ai rien demandé
après tout.
elle m’empoigne par mon t-shirt et ne veut plus me laisser partir
la folle ! « money, money !».
commence à m’énerver sérieusement et essaye de lui faire enlever
sa main de mon vêtement. Peine perdue, 40 ans de travaux dans les
champs compense son age.. Elle a de la force la folle.
pour le coup je m’emporte, la dégage de moi et pars d’un pas pressé
avant qu’elle n’ameute tout le village par ses cris de vengeance.
démarrer au plus vite.
ce genre d’expérience ! Qui est bien plus fréquente dans le
nord que dans le sud.
de Ranakpur à 2 heures d’Udaipur. Pour cela, il vaut mieux prendre
un taxi pour la journée mais c’est une dépense importante (si on
considère le coût en Inde.) Si la GH me trouve quelqu’un pour
partager les frais, bien. Sinon tant pis, j’irai toute seule.
réception de la GH, une canadienne qui parle très fort et qui vient
d’arriver commence à me parler et me demande justement si je ne veux
pas partager un taxi pour Ranakpur.
dit, je vais comprendre ma douleur plus tard..)
meilleure amie. Et pour célébrer notre amitié naissante, me
propose immédiatement de nous retrouver pour dîner.
mois, pourquoi pas ?
sont contents d’eux et qui essayent de vous transmettre leur
enthousiasme sur eux-mêmes à grand renfort d’anecdotes sur leur
vie.
cette professeure de 42 ans qui a prit une année sabbatique pour
voyager. Ses amours déçues, ses désirs d’enfants recalés aux
oubliettes, ses changements d’établissement, ses amis, ses problèmes de poids, son frère,
ses parents, etc.. etc…
connaissons à peine me semble impudique mais après tout, chacun est
comme il est et cette Tamarra n’est pas méchante. Mais zut, qu’est
ce qu’elle parle !
est envie de tout me dévoiler comme ça ?
de me rendre compte qu’elle se fait très facilement de nouveaux
amis, tout le temps. Forcement elle accoste TOUT le monde ! Et
elle leur donne des conseils sur l’inde, et de comment on doit
voyager et quelles villes il faut aller voir..
ensemble pour aller au fameux temple, elle a parlé à environ 30
touristes, m’imposant ces diarrhées verbales. Elle a même proposé,
sans me demander mon avis, de partager un bout de chemin avec une
anglaise et sa fille en taxi. En soi, tant mieux si on peut rendre
service mais demande-moi au moins..
Et là, j’ai découvert que quelqu’un
pouvait parler de tous les sujets sans exception pendant des heures.
Je veux dire, entendre quelqu’un parler pendant une demi-heure de
chou-fleur (sans exagération, 30 minutes sur le chou-fleur, pourquoi
elle n’aimait pas, pourquoi aujourd’hui elle aime, quelles sont ses
nouvelles recettes favorites, la texture du chou-fleur, l’odeur du
chou-fleur, la couleur du chou-fleur, tout y est
passé!), c’est possible ça ?
indélicatesse suprême de ma part, j’ai mis mes écouteurs dans les
oreilles et je les ai laissé continuer déblatérer.
mon âme avait un prix ce jour là et je l’ai cédée pour économiser
10 malheureux euros.
On ne m’y reprendra pas.
coup. Sur le chemin, on s’arrête au fort de Kumbhalgargh..36 Km de remparts, un
fort imposant, de beaux vestiges. Le paysage sous fond de montagnes
arides est impressionnant.
cette excursion est le temple jaïn de Ranakpur. Cette merveille du
15ème siècle faite de piliers sculptés en marbre est unique,
éclatant de sérénité, de pureté.
seul les dieux sont parfaits, on a fait exprès de mettre un pilier
pas droit, pour nous rappeler que l’humain, même au service de sa
religion, se doit d’avoir des failles.
la religion jaine est basée entre
autre sur la non-violence. Et sur le respect de tout être vivant.
Ainsi en croisant un moine jaïn dans le temple, je suis surprise de
découvrir un masque sur sa bouche.
pour éviter que de petits insectes ne soient tués en les respirant.
Leurs préceptes vont donc très loin..
En revenant sur Udaipur, décidée
coûte que coûte de tenter à nouveau l’expérience dans un village,
je demande à notre chauffeur de s’arrêter dans un de ces petits
villages qui jonchent la route.
indiens que j’aime tant. Leur sourire, leur spontanéité, leur
générosité, leur hospitalité. Je passerai un moment magique dans
une maison sombre, où des centaines de mouches envahissent la pièce
mais dans laquelle j’écouterai l’histoire de cette famille réunie
pour moi, récemment touchée par le décès du grand père dont on
exhibe la photo solennellement, où on me nourrit et m’offre le chai.
Ces moments là me feront oublier les
mauvaises expériences passées. J’aime cette Inde là. Elle m’émeut
et je ne voudrais jamais partir de ce petit village.
Voilà donc mon séjour à Udaipur,
sous 38 degrés au compteur. Je change un peu mes plans. Je pars
demain pour Bundi puis Varanasi.
En tout cas, ici comme ailleurs, je fais mon petit effet aux indiens qui me demandent toujours de poser pour eux. Sauf que moi je ne demande jamais d’argent après!
Et pour illustrer le titre de ce post,
voilà cette chanson écrite pour celle qui se reconnaîtra. « Tu parles trop »…
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