5 heures normalement pour faire le
trajet Bardia-Dhangadhi mais 8 heures en réalité car justement
accident de bus devant nous !
conduisent au Népal (c’est à dire n’importe comment), on comprend
pourquoi il y a des accidents.
pas de ligne tracée au sol donc on conduit à droite, au milieu, à
gauche, n’importe où du moment qu’on freine le moins possible tout
en évitant piétons, charrettes, vélos, vaches, voitures, bus,
camions, chiens… très forts les mecs !
qui annonce que celui qui freine le dernier est le moins viril ou
quelque chose du genre.
mes 8 heures de tape-cul ; nuit noire quand j’arrive,
l’électricité est coupée. Heureusement un gentil natif du coin
qui baragouine deux mots d’anglais voit la désespérée qui est en
moi quand je me retrouve sur la route seule dans le noir cherchant en
vain une enseigne d’hôtel et il m’accompagne gentiment.
sont extrêmement gentils.
Mon hôtel est top, la bouffe géniale
(plats indiens disponibles car on est à quelques kilomètres de la
frontière indienne), le lit pas trop dur, la douche brûlante :
le bonheur pour 20 dollars la nuit, ce qui reste cher pour le Népal.
touristiques et vous l’avez constaté, c’est assez long et ardu de
venir jusqu’ici.
La ville n’a rien d’exceptionnel.
je suis venue m’enterrer ici ?
L’objectif de mon expédition se résume
en deux mots : Rana Tharu.
Les Rana Tharu sont une sous-ethnie des
Tharu (même s’ils revendiquent leur séparation de ces derniers) que
j’ai envie de visiter et qui vivent dans des villages alentours.
népalais d’un ami voyageur, je rencontre sur place Ramesh, un jeune
guide de Katmandou en vacances chez ses parents à Dhangadhi. (= les
amis des amis de mes amis sont mes amis).
donc sillonner les routes 2 jours de suite.
village qu’on lui a recommandé à une 15zaine de kilomètres de
Dhangadhi. Pour y accéder, le chemin est très mauvais et je finis
de me péter le dos sur sa moto.
heureusement on finit par trouver. On s’installe dans la cour d’une
maison et on me dit d’attendre que les filles se préparent pour me
montrer leur habits traditionnels.
s’habillaient au quotidien dans leur robe si particulière.
Puis quand elles sont enfin prêtes, je
m’aperçois qu’elles ne revetent pas l’habit des Rana Tharu comme je
l’avais vu.
pas des Rana Tharu mais des Dangaura Tharu, une autre sous-ethnie des
tharu.
Tant mieux, je découvre donc une
nouvelle ethnie.
gentiment le couvert
On nous installe et nous apporte de
quoi manger.
Je me suis faite avoir et rien que le
petit truc minuscule que j’ai à peine touché a réussi à me mettre
la bouche en feu (ils doivent le tremper dans du piment, je vois pas
d’autres explications!).
est professeur pour une classe de sourd-muets qu’il a lui-même
créée.
20taine d’années, lors d’un déplacement dans une autre province, il
a vu un père qui voulait tuer son enfant de 5 ans car il était
sourd.
la vie de l’enfant et lui propose de l’en « débarasser »
en le prenant avec lui. L’infâme accepta.
langue des signes. Et en tant qu’enseignant écrivit au gouvernement
pour demander de l’aide pour l’ouverture d’une classe spécialisée.
murs, on tolère que les gamins mangent à midi gracieusement du dhal
et du riz mais pour le reste, tu te débrouilles.
Donc c’est lui qui paye tout le reste
de sa poche, livres, cahiers et stylos entre autres. Un homme avec un
cœur aussi grand que le dieu auquel on lui a prêté le nom :
Vishnu.
avec ses enfants, j’ai appris quelques signes, ai assisté au cours,
j’ai partagé de beaux sourires avec ces gamins qui grâce à Vishnu
ont désormais une éducation qui leur permettront d’avoir un vrai
métier.
D’ailleurs, le petit gamin que Vishnu a
sauvé, vit désormais à Katmandou où il est lui-même professeur
pour des enfants sourds-muets.
La photo de classe que je ferai
imprimer le lendemain et donnerai à chacun des enfants.
avec Ramesh autour de Dhangadhi, on a eu l’occasion de s’arrêter
pour vivre un grand moment : Un mariage népalais.
gamine de 14 ans avec un jeune homme de 19 ans. Dans les régions
encore rurales et pauvres, se marier avec une gamine de 14 ans, c’est
faisable et cela ne choque personne. Sauf moi bien sur.
Dans tous les cas, les mariages
arrangés sont encore largement majoritaires au Népal.
fille de 21 ans avec un garçon de 27. C’est plus « standart ».
une fille et que tu n’es pas mariée à 27 ans, c’est foutu pour toi
ma vieille !
musique et musique. Toujours avec l’oncle complètement bourré qui
tient à peine debout qui vient me parler en népalais en souriant
bêtement.
spéciale, je suis à peine arrivée que j’ai droit au collier, au
tika (pour ce coup là, c’est carrément du riz coloré rouge qu’on
me colle sur le front) et même offrandes (j’ai droit à une
mandarine, une banane qu’on veut me coller dans la bouche dans les 2
secondes et même de l’argent !! 20 roupies soit 14 cts d’euro).
danser !!
qu’est un mariage au Népal et où on m’aperçoit danser quelques
secondes (je sais, je ne suis pas une experte en danse népalaise
comme vous pourrez le constater..)
Voilà encore de très beaux moment de
partage. Je continue cependant de chercher à contacter des Rhana Tharu. La suite
au prochain épisode.
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