Follow me – Dali – Nuodeng 10.10.15

Ni Hao ! La cyber-criminelle est de retour pour
cette première étape vers le nord du Yunnan.
Je pars de Kunming au petit matin pour rejoindre la ville de
Dali (ne le prononcez pas à la française, personne ne vous comprendra ! ça
ressemble plus à Dâââliii).

Pour le trajet, je choisis le bus. Outre le fait qu’il me
faut bien 10 minutes pour comprendre où je dois aller pour acheter mon billet,
qu’en montant dans le bus une odeur plus que nauséabonde m’explose en pleines
narines, et que les places ont été conçues pour un chinois type et que mes
genoux sont ankylosés à mi-trajet, les 4h30 de route se déroulent bien,
d’autant que j’échange un peu avec mon voisin qui baragouine quelques mots
d’anglais (Alléluia !!)
Nous arrivons donc à Xiaguan, qui est à une quinzaine de
kilomètres de la vieille ville de Dali où je loge.
Et alors que je me dirige vers la file de taxis, mon voisin
de bus me prend par le bras en s’exclamant « non, non, pas de taxi !
viens, suis moi. Bus, bus ! ».
?? Euhhh.. non, merci, c’est gentil mais je préfère prendre
le taxi car je ne sais pas où est mon hôtel, je suis chargée, et j’ai hâte de
me poser.. Donc non, merci.
Bon, il n’a pas l’air de comprendre car il n’arrête pas de
me dire « follow me, follow me, taxi expensive, local bus better ».
Et il se met à marcher devant moi.
J’ai beau essayé de lui dire que je veux un taxi, il me
sourit en répétant follow me..
Bon soit, j’abandonne et je te follow !
Je te follow chargée comme une mule et transpirante jusqu’à
une grosse artère où enfin nous nous arrêtons à l’arrêt de bus. Ce dernier
arrive d’ailleurs très vite. Mon voisin me fait alors signe qu’il faut que je
monte dans le bus. « hein, quoi, mais tu montes pas avec moi ? je te
follow et toi ne me follow pas ?? »
Vu qu’il ne bouge pas d’un poil et qui me regarde en
souriant (sadique!!) en me disant de monter dans le bus, j’en déduis qu’il me laisse seule
à mon triste sort.
Me voilà donc dans le bus local bondé, dans lequel je gêne
tout le monde avec mon sac au milieu de la minuscule allée. Et assez inquiète
car je ne sais pas du tout où m’arrêter !
J’essaie de communiquer mais personne ne me comprend. Et je
vois défiler les arrêts et les kilomètres en arrivant à la navrante
conclusion : au pire, ben je fais le tour complet du bus pour revenir à
mon point de départ et prendre… un taxi ! Ah elle est belle la voyageuse! Pathétique.
Après 20 minutes de bus où ma mine déconfite doit bien faire
rire ceux qui m’entourent, j’aperçois au fond 2 jeunes qui j’espère pourront me
comprendre. Expédition jusqu’au fond du bus, sortie de mon lexique, et ouf, ils
ont l’air de saisir mon désarroi et me disent que mon arrêt est celui-là même
que dessert le bus. Je cours avant que la porte ne se referme.
Ouf, me voici aux portes de la vieille ville de Dali mais
là, nouveau problème : je ne sais pas où est mon hôtel..
J’ai l’adresse mais bien sur personne ne sait où cela se
trouve.
Je tourne, je vais voir des dizaines de personnes, je
commence à perdre patience et j’ai faim ! Après 30 minutes je trouve enfin
la solution en me dirigeant vers un mini bus qui tourne dans la vieille ville
et dont le conducteur connait l’adresse de mon hôtel ! (je l’ai béni sur
plusieurs générations)
L’hôtel tant recherché est mignon comme tout, face aux
montagnes. Je me rassasie, me pose un peu et je vais faire un tour dans la
vieille ville.
Dali… Alors, que dire ?
Si Dali a été un joyau il y a quelques siècles, aujourd’hui
c’est une foule de touristes chinois qui l’envahit. Les magasins de
souvenirs cachent les merveilles d’architecture que l’on soupçonne derrière les
stands.
Il y a un monde fou et même si Dali est une ville
touristique, je dois bien avouer que je suis là pendant la golden week, qui est
une des deux semaines de vacances annuelles auxquels ont droit les chinois. Et
quand un milliard de chinois se déplace, ce n’est pas étonnant de les voir
partout.
Et je découvre ici toute l’étendue de la nouvelle mode, le
perche-selfie. Les chinois se perche-selfisent à tout va !


Quitte à être complètement ridicule quand on garde sa perche
pour parler au téléphone…
Non, vraiment il y a trop de monde pour moi.
Je me réfugie dans mon hôtel et pense que la meilleure des
solutions pour apprécier Dali est de me lever aux aurores le lendemain pour me
balader dans les rues avant que les magasins n’ouvrent, avant que les touristes
n’arpentent les rues.
A l’heure où les locaux se réunissent pour diverses
activités matinales.
Danse des serviettes chinoises?

Tai chi au sabre

??
Je me rends compte de la beauté cachée de Dali. Ce qu’a du
être cette ville avant que le tourisme ne fasse ses dégâts.

 Les portes notamment
sont magnifiques.

Dali n’est donc pas une destination comme je les aime, j’ai
besoin de calme et me réfugie dans un petit village à 4 heures de bus, Nuodeng.
Cette fois, j’ai bien fait les choses et ai demandé que quelqu’un de la
guesthouse vienne me chercher à la gare routière.
Nuodeng est un village hissé à flanc de colline où les
ruelles en escalier se succèdent et s’entremêlent. Il fait bon s’y perdre.

Ma guesthouse
Petit bémol : on n’y croise que très peu d’habitants.

Il faut dire qu’à part une toute petite place, il n’y a pas d’endroit où les
habitants peuvent se retrouver en dehors de chez eux. Je le remarque aux
nombreuses visites que ma famille reçoit tout au long de la journée.
Nuodeng a  deux
particularités : (Arachnophobes, ne lisez pas ce qui va suivre.)
1/ Je n’ai jamais vu autant d’araignées au mètre
carré ! Elles ont tissé leurs toiles partout ! Et elles sont assez
impressionnantes même si apparemment pas dangereuses.
Petit aperçu..
Combien en voyez-vous?

Nuodeng est aussi connu pour son jambon. Ici, sur la route
du sel, les conditions étaient parfaites pour nous offrir un bon jambon cru
qu’ils mangent.. cuit. Pas mauvais du tout.
Le village est donc calme, mes hôtes (qui ne parlent pas
anglais évidement..) sont adorables et on me chouchoute en me préparant des
repas locaux.
Après deux nuits, je souhaite repartir vers ma prochaine
étape, shaxi. A 6h30 je suis prête mais mon hôtesse me fait comprendre que je
ne peux pas partir. Un typhon a sévi, Il a plu toute la nuit et la route en
construction qui relie le village à la ville à coté est inondée, donc coupée.On me montre les images des villes voisines avec un mètre d’eau. Je ne
suis donc pas plus mal sur mon village perché.
Où je passe l’essentiel de mon temps au chaud dans la cuisine.
Je dois donc restée à Nuodeng jusqu’à nouvel ordre. Il pleut
maintenant sans discontinuer depuis plus de 24 heures et j’espère ardemment que
demain je pourrai partir bientôt. A suivre..
Vous me follower ?
Petit bonus: comment font ils pour pianoter sur leur clavier de tél? Tout un art..
Et enfin quelques infos pratiques:
– bus Kunming- dali (Xiaguan): 137 Y (4h30 de trajet)
– hotel Dali: 190 Y sans salle de bain – King’s Park Lodge. Correct.
– bus dali (Xianguan – Yunlong : 39 Y (3h30 de trajet)
– hotel Nuodeng: Fujia Liufangyan: 120 Y avec SDB. Très bien. Wifi!

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Commentaires

  1. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Merci de ton récit! Nuodeng semble un belle étape, un peu plus authentique!
    Ah, et j'ai adoré la photo du chinois qui appelle avec sa perche au bout. Bon courage pour la prochaine étape et continue à nous faire voyager, tu le fais si bien!
    Phil

  2. Avatar de Fafa

    Merci cyber-criminelle pour cette évasion avant d'entamer la journée. C'est un plaisir de te lire. En espérant que tu ne vas pas te faire pincer, "pirate" !

  3. Avatar de Anonyme
    Anonyme

    Merci pour les infos pratiques !!!! indispensables quand on voyage
    on note tes bonnes adresses !

  4. Avatar de Unknown

    Je suis très impressionner sur votre information, un blog Son vraiment très impressionnant. Je suis vraiment un peu une autre information très agréable, donc merci pour le partage de ces conseils.
    Plongée Thailande | croisière plongée similan

  5. Avatar de Unknown

    Ce commentaire a été supprimé par l’auteur.

  6. Avatar de Mimi bulle

    Merci beaucoup M. smith!!

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